Les responsables des Églises Évangélique presbytérienne du Togo (EEPT) et Méthodiste du Togo (EMT) ont appelé ce mardi lors d’une conférence de presse, à un report de « quelques mois », des élections législatives du 20 décembre. La campagne électorale a démarré ce mardi et prendra fin le 18 décembre.
« Le report de quelques mois des élections législatives donnerait une nouvelle occasion aux acteurs politiques, éventuellement avec l’aide des institutions religieuses, d’approfondir le dialogue pour lever les pesanteurs psychologiques et autres qui empêchent d’aller aux réformes et d’embrasser un processus électoral consensuel », soulignent les Pasteurs dans un message rendu public, lors d’une conférence de presse.
Selon ces derniers, « si elle était prise, une telle décision ne devrait pas être interprétée comme le signe d’une quelconque faiblesse, mais plutôt comme une preuve d’amour pour le peuple et une manifestation du sens de la responsabilité de ceux-là qui sont aux affaires ».
« Le climat de tension et d’inquiétude qui semble régner en ces moments où toute la communauté chrétienne s’engage dans l’espérance de l’Avent, exige de nous responsables d’Église, d’interpeller toute la classe politique togolaise sans exception sur le risque d’une exacerbation de la crise sociopolitique et d’une nouvelle dégradation du tissu social », soulignent ces responsables d’Église.
L’EEPT et l’EMT poursuivent-ils, « déplorent les conditions non consensuelles dans lesquelles le peuple est appelé à s’engager dans un nouveau processus électoral et exhortent les principaux acteurs de la résolution de la crise à mesurer la gravité de la situation afin les propositions de solution n’engendrent pas +un nouveau cauchemar pour les populations+ ».
« Nous tenons à rappeler la sainteté et la sacralité de la vie de chaque Togolaise et de chaque Togolais et à interpeller chacun et chacune où qu’il/ elle se trouve sur le respect de la vie et de la dignité de son frère, de sa sœur et du peuple togolais », ont conclu ces hommes de Dieu.
Au total 850 candidats issus de 130 listes de 12 partis politiques et d’indépendants sont en lice pour ce scrutin. Mais, la coalition des 14 partis politiques de l’opposition (principale coalition de l’opposition) n’a pas déposé de dossiers pour ce scrutin, dénonçant des « irrégularités » dans l’organisation.
Elle exige l’arrêt du processus électoral et la recomposition du bureau de la Commission électoral nationale indépendante (Céni) et la reprise de toutes les activités menées par cette structure chargée d’organiser et de superviser ce scrutin. FIN
Abbée DJAGLO