L’Union des Forces de Changement (UFC) de Gilchrist Olympio s’est engagée dans la course aux élections législatives du 20 décembre pour « gagner et mettre en œuvre » sa « vision d’un Togo apaisé, réconcilié et prospère », ont affirmé sans détour ce lundi, les responsables de ladite formation politique lors d’une conférence de presse.
Cette sortie de l’UFC intervient la veille de l’ouverture de la campagne électorale. Les listes de 12 partis politiques dont l’UFC ont été retenues par la Cour constitutionnelle. 17 listes de candidats indépendants, sont également dans la course. Les 14 partis politiques de la principale coalition de l’opposition n’ont pas déposé de listes. Ils dénoncent des « irrégularités » dans l’organisation de ces élections et exigent « l’arrêt » du processus.
Du côté de l’UFC — ancien principal parti de l’opposition — c’est plutôt la sérénité, ce scrutin étant organisé avec «l’assistance de la Cédéao qui en garantit la fiabilité par son expertise et une observation électorale de long terme ».
« Nous nous engageons dans le processus électoral pour avoir une plus grande représentativité au Parlement, afin d’être une force politique de proposition et d’élaboration du Togo nouveau. Nous sommes engagés dans ce processus électoral pour gagner et mettre en œuvre notre vision d’un Togo apaisé, réconcilié et prospère et solidaire. La réalisation de ce projet nous oblige, car nous sommes les aînés de la scène politique togolaise», souligne Isaac Tchiakpè (conseiller de Gilchrist Olympio) dans une déclaration intitulée « Ensemble, pour un Togo nouveau et un vivre ensemble en toute tolérance».
« Nous comptons bien participer bien à ce scrutin pour porter le projet d’un Togo nouveau, d’un Togo apaisé et contribuer à créer une société du vivre ensemble, une société solidaire où les richesses seront équitablement partagées entre les fils et filles de ce pays », a précisé M.Tchiakpè.
Un projet social à trois volets
Le projet social présenté par l’UFC aux professionnels des médias comporte trois volets : Politique, économique et social. Avec son projet, l’UFC une fois majoritaire Parlement compte soumettre sur le plan politique, des propositions limitant à deux tous, les mandats électifs : présidentiel, législatif et municipal etune proposition pour amnistier les crimes politiques, économiques et les crimes de sang pour la période 1958-2018.
Ce parti compte également créer un statut des anciens Présidents de la République, premiers ministres, présidents d’institutions, directeurs de sociétés d’État, ministres, députés, officiers supérieurs de l’armée et chefs traditionnels encore en vie et ayant servi la nation.
Sur le plan économique, l’UFC mettra l’accent sur l’économie créatrice de richesses et d’emplois.
« L’apaisement politique résultant de la signature de l’accord RPT-UFC a permis au Togo de connaître une croissance stable d’environ 5% de son Produit Intérieur Brut (PIB) sur la période 2010-2018. Le gouvernement actuel a initié de nombreuses réformes pour redynamiser l’économie. Cependant les besoins sont immenses et l’instabilité politique ralentit le Togo dans son élan vers un futur prospère. Le Togo a besoin d’une croissance économique entre 9 % et 12% pour créer suffisamment de richesses et subvenir aux besoins présents et futurs des populations », a indiqué le conseiller de M.Olympio.
Le parti estime qu’il est nécessaire de reformer le modèle agricole du Togo en cette ère de l’économie du savoir et envisager l’industrialisation.
« Le chemin le plus simple vers le développement dans le cas du Togo, c’est une réforme en profondeur du secteur agricole pour doper la production nationale. À la réforme du secteur agricole, il faut ajouter un approfondissement des mesures visant à améliorer le climat des affaires, une réforme du système fiscal et l’intensification des dépenses publiques pour stimuler la demande des ménages et des entreprises et favoriser la création d’emploi ».
Enfin sur le plan social, l’UFC compte redistribuer équitablement la richesse nationale pour permettre aux couches sociales vulnérables de bénéficier de la croissance et de sortir du cycle de la pauvreté.
« Ces mesures sociales que nous mettrons en œuvre, si nous sommes majoritaires, visent à améliorer de façon significative le bien-être du citoyen et le replacer au centre des politiques publiques »a indiqué les responsables du parti.
l’UFC veut également mettre en place une agence nationale de solidarité sociale qui offrira une sécurité des revenus aux citoyens à faible revenu de 25 à 60 ans, une agence nationale d’assurance emploi qui offrira une allocation proportionnelle à son salaire sur une période allant de 6 à 9 mois au contribuable qui perd son emploi pour des raisons indépendantes de sa volonté et une assurance maladie à l’ensemble des citoyens togolais, une prise en charge des soins de santé des enfants mineurs, de 0 à 18 ans, et la gratuité des manuels scolaires des ménages à faible revenu, et l’introduction de l’anglais dès la maternelle à l’horizon 2025.
Les temps ont changé a poursuivi M. Tchiakpé, « les mentalités doivent évoluer et nous aspirons tous à une alternance pacifique, main dans la main afin de solder notre passé parfois douloureux et d’écrire de nouvelles pages de l’histoire de notre pays, +l’or de l’humanité+ ».
« Nous nous engageons dans le processus électoral pour avoir une plus grande représentativité au Parlement afin d’être une force politique de proposition et d’élaboration du Togo nouveau.Nous sommes engagés dans ce processus pour gagner et mettre en œuvre notre vision d’un Togo apaisé, réconcilié, prospère et solidaire ». La réalisation de ce projet nous oblige car nous sommes les aînés de la scène politique togolaise » a-t-il conclu. FIN
Abbée DJAGLO / Junior AUREL
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