La coalition de l’opposition a appelé à une journée « Togo mort » mardi, toujours pour exiger l’arrêt du processus électoral en vue des législatives du 20 décembre prochain.
« Nous avons véritablement fait la démonstration ce samedi, que nous qui voulons de changement dans ce pays, nous sommes majoritaires. Nous qui ne voulons pas d’élections frauduleuses dans ce pays, nous sommes majoritaires. Nous qui voulons des réformes pour parvenir à l’alternance, nous constituons l’immense majorité des togolais. Je voudrais vous exhorter à maintenir cette détermination. La prochaine étape, c’est la journée Togo Mort que nous avons décrétée pour le 4 décembre, jour même de l’ouverture de la campagne électorale pour des élections frauduleuses, que nous n’accepterons jamais », a déclaré Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson (coordinatrice de la coalition).
« Commençons à nous préparer dès dimanche et lundi, quelles que soient nos activités professionnelles, pour consacrer la journée de mardi au respect du mot d’ordre. Mardi doit être un grand jour, mardi doit être un jour de honte pour ceux qui croient qu’ils peuvent continuer à faire ce qu’ils veulent du destin de ce peuple », a-t-elle lancé.
Samedi, plusieurs milliers de personnes ont marché dans les rues de Lomé, à l’appel de cette coalition de l’opposition, pour les mêmes motifs.
« Les manifestations se poursuivent et c’est pour montrer qu’on ne peut pas organiser des élections dans le contexte actuel où une grande majorité de la population contexte l’organisation unilatérale de ce scrutin. C’est pour cette raison que les manifestations se poursuivent et vont se poursuivre sous toutes les formes légales », avait déclaré à l’Agence Savoir News, Jean Pierre Fabre (président de l’Alliance Nationale pour le Changement/ANC et chef de file de l’opposition).
Précisons que la tension est montée d’un cran ces derniers jours, au lendemain de la publication des listes des parties et candidats indépendants retenus pour les élections législatives du 20 décembre. Les 14 partis politiques de l’opposition ne prendront pas part à ce scrutin, pour n’avoir pas déposé de dossiers de candidatures. Ils dénoncent des « irrégularités » dans l’organisation de ces élections et exigent l’arrêt du processus électoral.
La coalition exige également la reprise de toutes les activités déjà menées par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). La campagne électorale doit démarrer le 4 décembre prochain. FIN
Edem Etonam EKUE