Plusieurs milliers de personnes ont à nouveau pris d’assaut les rues de Lomé, notamment à Bè-Kpota ce samedi, pour exiger « l’arrêt immédiat » du processus électoral en vue des élections législatives du 20 décembre, a constaté une équipe de l’Agence Savoir News.
C’est la troisième manifestation de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition (après celles des 17 et 29 novembre), après plus de dix mois de +pause+, suite au dialogue sous l’égide de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest.
Partis de deux points de rassemblement, les manifestants – vêtus pour la plupart de tee-shirts rouge et orange (couleurs du PNP de Tikpi Atchadam et de l’ANC de Jean Pierre Fabre) ont sillonné les rues, scandant des slogans hostiles au pouvoir en place, avant de chuter au carrefour Église des Assemblées de Dieu.
Sur des pancartes brandies par des manifestants, on pouvait lire : « Pour cette fois-ci, le peuple dit non », « Libération du Togo, c’est aujourd’hui », « Faure, écoute le peuple »…
« Les manifestations se poursuivent et c’est pour montrer qu’on ne peut pas organiser des élections dans le contexte actuel où une grande majorité de la population contexte l’organisation unilatérale de ce scrutin. C’est pour cette raison que les manifestations se poursuivent et vont se poursuivre sous toutes les formes légales », a déclaré Jean Pierre Fabre (président de l’Alliance Nationale pour le Changement/ANC et chef de file de l’opposition).
Précisons que la tension est montée d’un cran ces derniers jours, au lendemain de la publication des listes des parties et candidats indépendants retenus pour les élections législatives du 20 décembre. Les 14 partis politiques de l’opposition ne prendront pas part à ce scrutin, pour n’avoir pas déposé de dossiers de candidatures. Ils dénoncent des « irrégularités » dans l’organisation de ces élections et exigent l’arrêt du processus électoral. La campagne électorale doit démarrer le 4 décembre prochain. FIN
Junior AUREL