Le Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF) a abrité jeudi la première conférence thématique sur la chaîne des valeurs, rencontre au cours de laquelle les aspects théorique et conceptuel du thème ont été analysés, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Plusieurs experts et spécialistes du domaine ont animé cette conférence qui a permis de maîtriser les contours et l’identité d’une chaîne de valeur dans un secteur d’activité donné.
Selon les spécialistes, la chaîne de valeur est une théorie du commerce internationale. Elle implique toutes les activités, depuis la conception jusqu’au résultat final d’un produit. Les chaînes de valeurs diffèrent d’un pays à un autre, mais l’ensemble du processus de production. Ils sont interconnectés entre les différents acteurs. Selon les experts, pour qu’une chaîne de valeur soit productive, il faut nécessairement établir le cadre juridique et institutionnel qui régit l’ensemble des activités.
Pour Robert Sedjro (directeur général de ESIG Global Success), si aujourd’hui, le Togo mise beaucoup plus sur la chaîne de valeur agricole, c’est qu’il a plus de valeur dans ce domaine précis.
« La chaîne de valeur aboutit à un produit spécifique, alors que l’approche filière prend en compte toutes les activités qu’il faut mener pour différents produits finis. En ce qui concerne la chaîne de valeur, il faut une activité spécifique pour arriver à un produit fini précis. La chaîne de valeur n’est pas uniquement réservée à l’agriculture, mais elle se présente partout où il y a un service ou une transformation qui va aboutir à un produit fini », a-t-il souligné.
« Mon exposé a traité du cadre conceptuel et théorique de la chaîne des valeur. Nous nous sommes fondés sur la théorie pour montrer les biens fondés de la chaîne des valeurs et montrer pour le cas du Togo, que nous ne sommes plus dans la logique de la production des biens d’un point de vue final, mais on doit choisir des étapes du processus de production de ces biens et les étapes pour lesquels nous avons des avantages en matière de production, pour minimiser les couts et être beaucoup plus compétitif sur le plan national et international », a indiqué pour sa part M. Kodjovi Couchoro (enseignant chercheur)
« Les avantages de la chaîne de valeur, c’est qu’elle permet de créer des emplois et une structuration positive des économies. Mais au même moment, elle expose aux aléas sur le plan international. Donc dès qu’il y a crise sur le plan international, nous sommes aussi affectés. L’autre chose c’est que sur la chaîne de valeurs, nous n’arrivons pas à aller au-delà de la production des produits bruts du fait que nous n’avons de l’avantage comparative que dans la production des biens à l’étape brut. Il faudrait donc aller au-delà de l’étape de la transformation », a-t-il ajouté.
Il faut noter qu’une autre conférence sur la thématique des chaînes de valeur est prévue le 4 décembre prochain au CETEF. Rappelons que la 15ème foire internationale de Lomé fermera ses portes le 10 décembre prochain. FIN
Chrystelle MENSAH
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