Commandants régionaux et préfectoraux représentants d’Organisations de la société civile et professionnels des médias se sont retrouvés mardi à Notsé (environ 95 km au nord de Lomé), en vue d’améliorer leurs différents rapports professionnels sur le terrain, pour des législatives sécurisées et apaisées, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Organisée par le ministère de la sécurité, cette rencontre s’inscrit dans la droite ligne des actions menées par le gouvernement, pour des élections sans violences.
Les élections législatives sont prévues le 20 décembre, conformément à la feuille de route de la Cédéao. La cérémonie d’ouverture des travaux a été personnellement présidée par le général Yark Damehame, ministre de la sécurité et de la protection civile.
Dans son intervention, le ministre a tout d’abord, exprimé sa profonde gratitude au président de la république pour toutes les actions qu’il ne cesse d’initier en faveur de l’apaisement et la décrispation du climat politique dans le pays. Il a également remercié les participants, ainsi que les partenaires techniques.
« A quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale, nous avons pris sur nous la charge d’instruire nos hommes sur le terrain à l’effet de prendre toutes les dispositions nécessaires pour permettre à tous les acteurs, notamment les professionnels des médias et les organisations de la société civile de remplir leurs missions dans de très bonnes conditions », a souligné le ministre.
« Nous savons tous que sur le terrain, la cohabitation entre les forces de sécurité, les professionnels des médias et des organisations de la société est parfois difficile. Nous avons initié cet atelier pour renforcer la cohésion entre ces trois corporation. Le principal objectif poursuivi : avoir des élections apaisées et sécurisées », a précisé le général Yark Damehame.
Ce dernier a profité de l’occasion pour inviter les journalistes à poser des actes responsables et professionnels, sans partis pris, en collaborant étroitement avec les forces de sécurité.
« Sur le terrain, nous constatons souvent des grabuges entre forces de l’ordre et professionnels des médias. Pour ces genres de rencontres, nous aurions souhaité que ce soit les hommes de troupes — qui sont souvent sur le terrain — qui y participent. Vivement que l’information puisse rejaillir sur ces derniers, car nous sommes avec les commandants régionaux et préfectoraux pour une franche collaboration entre les deux corps », a suggéré Isidore Akolor, président du Patronat de la Presse Togolaise (PPT).
Le Préfet de Haho Awo Tchangani a aussi remercié les organisateurs pour l’initiative qui est venu à point nommé. Au total quatre communications ont meublé cette rencontre d’information et d’échanges, sous la modération de Mme Yawa Kouégnigan (chargée de communication et des relations publiques à la CENI).
La toute première communication (présentée par le colonel Mensah Akpovi) a donné un aperçu des thématiques sécurités et paix dans l’actuel processus électoral au Togo. Il a, dans son exposé invité chaque acteur à jouer son rôle.
La seconde communication (animée le commissaire divisionnaire de police Têko Mawuli Koudouovoh, commandant de la la Force Sécurité Élections/ FOSE/2018) a porté essentiellement sur le rôle et la mission de la FOSE2018 : les enjeux et défis. Il a donné à l’assistance, un bref aperçu de cette unité de 8.000 gendarmes et policiers, créée pour « maintenir la paix, assurer la sécurité ainsi que la libre circulation des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national avant, pendant et après les élections de 2018 ».
Pierre Sabi (membre de la HAAC) a entretenu les participants sur les comportements que doivent afficher les acteurs dans un processus électoral. La collaboration entre médias et forces de l’ordre n’étant pas fleuve tranquille, il a rappelé les meilleurs comportements à adopter par les journalistes sur le terrain: le port de gilet, la carte professionnel et le badge de l’organe avec le logo, présentation aux FOSE2018 aussitôt arrivé sur le lieu de manifestation, éviter de se confondre aux manifestants, éviter de faire transparaître son point de vue et toujours préciser les sources des informations diffusées.
Précisons que le même atelier sera organisé à Kara (environ 420 km au nord de Lomé), sur les mêmes thématiques. FIN
De Notsé, GYBA le Prince