La 19ème session du dialogue Togo/UE (Union européenne) a démarré ce mardi à Lomé, rencontre marquée par trois points forts dont les élections législatives prévues le 20 décembre, conformément à la feuille de route de la Cédéao.
Le dialogue politique Togo/UE s’inscrit dans le cadre du Partenariat entre les deux parties, conformément à l’accord de Cotonou. Ainsi, des sessions de dialogue politique sont organisées régulièrement où des sujets d’intérêt commun à caractère national, régional ou international sont passés en revue. Ces sessions de dialogue permettent de définir des lignes d’action conjointes à court terme en faveur de la paix et de la stabilité internationales, du respect des Droits de l’homme, de la démocratie et du développement inclusif.
« La rencontre de ce jour, porte essentiellement le Plan National de Développement (PND), les élections législatives et sur le plan international : le niveau de négociations des accords UE-ACP en cours. Nous aurons également l’occasion d’échanger avec vous, sur les programmes phares de l’UE », a planté comme décor au début des discussions, Prof. Robert Dussey (ministre togolais des affaires étrangères).
« Je vous vous rassurer de l’attachement sans faille du gouvernement togolais à ce cadre d’échange et de dialogue, que nous souhaitons toujours franc et constructif, surtout pour cette 19è session», a-t-il souligné devant les diplomates européens.
« Il est vrai que ce n’est qu’ensemble, dans un esprit dialogue et de solidarité que nous pouvons relever les grands défis que se posent aujourd’hui », a appuyé Mme Cristina Martins Barreira (cheffe de la délégation de l’UE au Togo).
Cette dernière a réaffirmé le partenariat entre l’UE et le Togo : « Notre coopération s’est approfondie, tant dans les relations bilatérales que les contrats multilatéraux ».
Concernant les élections législatives, la partie européenne (selon des sources officielles) a « félicité le gouvernement pour ses efforts et son engagement à prendre toutes les mesures pour décrisper l’atmosphère politique nationale, en vue de favoriser les élections libres, transparentes, équitables et acceptées par tous ».
Le gouvernement a, de son côté, « réitéré son engagement à œuvrer de concert avec la Cédéao et toute la classe politique pour un aboutissement heureux du processus électoral ».
Les législatives sont prévues le 20 décembre prochain, conformément à la feuille de route des chefs d’État de la Cédéao, pour une sortie de crise au Togo.
Mais la coalition des 14 partis politiques de l’opposition (principale coalition de l’opposition) boude ce scrutin, dénonçant des irrégularités dans l’organisation. Elle exige l’arrêt du processus électoral et la recomposition du bureau de la Commission électoral nationale indépendante et la reprise de toutes les activités menées par cette structure chargée d’organiser et de superviser ce scrutin. De son côté, le gouvernement dénonce ces derniers jours, la mauvaise foi des leaders de ce regroupement.
En ce qui concerne le deuxième point — Plan National de Développement (PND, 2018/2022) — de ce dialogue entre l’UE et le Togo, les diplomates européens ont affiché leur volonté à accompagner le Togo dans sa mise en œuvre à travers des appuis multiformes.
En cinq années de mise en œuvre, plus de 4622,2 milliards FCFA (environ 8,3 milliards $) de ressources seront nécessaires pour transformer structurellement l’économie togolaise pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive et créatrice d’emplois, améliorant le bien-être social.
Le PND doit être financé à 65% par le secteur privé en l’occurrence les banques et les investisseurs. FIN
Edem Etonam EKUE