Les acteurs de la société civile, du secteur privé et des médias ont suivi le week-end dernier à Kpalimé (environ 120km de Lomé), les résultats de l’atelier de formation des formateurs sur le suivi budgétaire et du budget participatif, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News. Le contrôle citoyen de l’action publique, les droits économiques sociaux et culturels, ainsi que les droits civils et politiques étaient également au centre de cette rencontre de restitution.
La séance de deux jours a été Organisée par l’Association des Jeunes Engagés pour l’Action Humanitaire (AJEAH), avec l’appui de l’Union européenne.
Cette restitution de l’atelier de formation des formateurs vise à accroitre leur participation dans la lutte contre la corruption qui fragilise les efforts consentis par les pouvoir publics et les partenaires en développement.
Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui à la consolidation de la bonne gouvernance et lutte contre la corruption dans la région des plateaux au Togo.
Le présent atelier entend accroitre la prise de conscience des citoyens vis-à-vis de la corruption, en vue de leur permettre de jouer efficacement leur rôle dans le contrôle du phénomène qui affecte tous les secteurs de la vie publique.
Il s’agit de contribuer au renforcement de capacités des participants sur les lois et les mécanismes existants afin qu’ils soient capables de mener des actions de dénonciation et de sensibilisation sur les effets néfastes de la corruption, de les outiller afin qu’ils puissent mener correctement leur travail dans le cadre de la lutte contre la corruption, d’améliorer la participation des citoyens, des acteurs de la société civile, du secteur privé et des médias à la gestion des affaires publiques.
Durant les deux jours, les participants notamment les acteurs de la société civile, du secteur privé et des médias ont suivi des exposés sur le suivi budgétaire et du budget participatif accompagné d’un cas pratique, le Contrôle Citoyen de l’Action Publique (CCAP) : Etats des lieux et sa mise en œuvre au Togo, les droits économiques sociaux et culturels (DESC), et les Droits Civils et Politiques.
Ces exposés ont été suivis de débats et de travaux de groupes, puis des présentations en plénière.
Le représentant du coordinateur de l’AJEAH, M. Koto Kokumensha a tout d’abord relevé les différents défis auxquels le Togo est confronté en matière de contrôle des finances publiques, de passation de marchés et de reddition des comptes.
Il a noté aussi la tolérance et l’acceptation élevées du public face aux pratiques de corruption ainsi que la faible priorité accordée à celle-ci en tant que problème grave lorsqu’on la compare à la lutte pour la survie. Ce qui dit-il, fait qu’il est difficile d’appliquer des normes et d’assurer un contrôle efficace sur ce phénomène.
Selon ce dernier, au-delà de la logique inhérente à la corruption, il semble exister un certain nombre de facteurs, qui contribuent à un système de corruption généralisé, ce qui limite son contrôle.
Aussi ajoute-t-il, qu’il ne suffit pas seulement d’avoir des lois et des mécanismes pour combattre le phénomène de la corruption, mais aussi il est plutôt nécessaire, de promouvoir l’éducation et la formation des citoyens, pour l’encrage d’une véritable culture de transparence et de reddition des comptes. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE