La coalition de l’opposition togolaise a fortement critiqué mardi la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) dans sa manière de trouver une issue à la crise qui le pays depuis plus d’un an, dénonçant une gestion « cavalière » du dossier.
Dans une déclaration publiée lors d’une conférence de presse, la coalition des 14 partis politiques de la coalition « s’indigne de la manière cavalière et méprisante dont l’institution sous-régionale traite le peuple togolais ».
Les présidents Nana Akufo-Addo du Ghana et Alpha Condé de la Guinée – facilitateurs dans la crise qui secoue le Togo – ont publié samedi, un communiqué invitant la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à organiser trois jours supplémentaires d’inscriptions sur les listes électorales, afin de permettre « aux acteurs politiques et aux citoyens qui n’auraient pas pu se faire enrôler, de pouvoir le faire sans préjudice de la date du 20 décembre, telle que fixée par la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao pour la tenue effective des élections législatives ».
Le communiqué fait suite à une rencontre tenue entre le pouvoir et l’opposition du 3 au 6 novembre à Conakry, en présence du président guinéen.
« La coalition a quitté Conakry le 6 novembre avec la promesse qu’un relevé de conclusions de la rencontre lui sera communiqué. Elle n’a pas été du tout contactée comme prévu et elle n’a reçu aucune notification officielle. Elle a découvert découvert comme tous les togolais, sur les réseaux sociaux, un communiqué des facilitateurs de la Cédéao », souligne la coalition.
« Tout en prenant acte du droit qui lui a été reconnu de désigner ses 8 représentants à la Céni », la coalition des 14 partis politiques « exprime son désaccord sur les autres points du communiqué ».
Ses huit représentants à la Céni ne prêteront serment devant la Cour constitutionnelle qu’une fois les revendications satisfaites, souligne le communiqué.
Par ailleurs, elle invite une fois encore les populations à «boycotter la prorogation de 3 jours du recensement unilatéral prévu du 16 au 18 novembre par le régime ».
La coalition invite la Cédéao à « tirer toutes les conséquences des violations répétées de la feuille de route par le régime togolais ».
Elle maintient sa manifestation prévue samedi prochain à Lomé. Précisons que les 14 partis politiques de la coalition avaient déjà boycotté le recensement électoral pour exiger notamment la recomposition du bureau de la commission électorale et de tous ses démembrements, ainsi que la reprise de toutes les activités déjà menées par l’Institution. La coalition demande également l’arrêt du processus électoral. FIN
Junior AUREL