Un atelier de présentation et de diffusion des fiches techniques élaborés sur le contrôle des nuisibles et des pathogènes autochtones du cacao et prévention de l’introduction des nuisibles et pathogènes exogènes, a regroupé les 9 et 10 novembre à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), les producteurs et les structures partenaires impliqués dans la production de la filière cacao.
Initié par l’Institut Togolais et de Recherche Agronomique (ITRA) en collaboration avec ses structures partenaires, cet atelier a reçu le concours financier de International Cocoa Organization (ICCO) et le Common Fund for Commodities (CFC)
Il a pour objectif de diffuser les fiches techniques de reconnaissance et de gestion des maladies cacaoyères et de mener une réflexion sur la recherche dans la filière au Togo.
Cette action s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « gestion intégrée des nuisibles et des pathogènes du cacao et prévention de l’introduction des nuisibles et pathogènes exogènes.
Il s’agit de présenter aux producteurs et partenaires de la filière cacaoyère, les fiches techniques élaborées et validées sur la connaissance et la gestion des maladies et pathogènes endogènes et exogènes du cacaoyer, en vue d’une utilisation pour la sensibilisation et la formation des producteurs.
Il a été question aussi de mettre en place une brigade de suivi des cas suspects de maladie et ravageurs, de mener une réflexion sur les défis de la recherche cacaoyère et de recueillir les approches de solutions.
Troisième produit agricole d’exportation du Togo, la culture de cacaoyer fait face aujourd’hui à de nombreuses pressions parasitaires notamment des maladies (swallon shoot, pourriture brune des cabosses) et les insectes, (mirides, cochenilles et foreur de tronc).
Aussi existe-t-il à ce jour sur le cacaoyer, plusieurs maladies et insectes présents dans les pays producteurs d’Asie et d’Amérique et qui sont absents au Togo. Le risque d’introduction de ces pestes à partir des pays producteurs du cacaoyer est une préoccupation majeure à cause de l’accroissement des échanges de biens et de personnes entre divers pays.
Il s’agit aussi de mettre en place d’un système de sensibilisation sur les dangers liés à l’introduction et l’installation de ces nouveaux pathogènes à travers la diffusion auprès des partenaires de la filière en vue d’une sensibilisation et un vulgarisation à l’adresse des producteurs dans les zones de production de cacao.
Ainsi pendant les deux jours, les participants ont planché sur les fiches techniques qui leur ont permis de reconnaitre ces maladies dans les plantations, les dégâts qu’elles causent et les mesures à prendre pour limiter leur propagation.
A l’occasion, la responsable de Programme à l’ITRA, Dr Chantal Goto a rappelé l’apparition de nouvelles maladies dans les pays d’Asie et d’Amérique, précisant qu’aujourd’hui avec les nouveaux moyens de communication qui existent, ces maladies peuvent arriver au Togo, à n’importe qu’elle moment. Aussi a-t-il souhaité que les producteurs de cacao soient formés sur la reconnaissance des symptômes de ces maladies, de manière que lorsqu’elles vont apparaitre dans les champs, ils puissent faire appel aux structures techniques pour les reconnaitre et prendre des mesures pour limiter leur propagation et mettre fin aux dégâts énormes qu’elles peuvent causer dans la filière.
« Il est donc important de mettre en place un système de protection de la culture cacaoyère pour la protéger non seulement contre les maladies endogènes, mais aussi contre les contraintes biotiques exogènes qui risquent de s’introduire dans le pays à tout moment », a rappelé Mme Goto à l’endroit des participants.
Pour le directeur général de l’Institut de Conseil et d’Appui Technique (ICAT), Dr Alé Gonh-Goh Ayéfouni a relevé l’importance de ces fiches techniques, soulignant qu’elles vont d’abord permettre aux techniciens et aux producteurs de pouvoir reconnaitre rapidement ces maladies sur le terrain et mettre en place les mesures pour pouvoir limiter les dégâts de ces maladies.
Il a souhaité que ces fiches techniques permettent aux producteurs de booster la productivité du cacao et augmenter les rendements.
Le directeur du Centre de Recherche Agronomique de la Zone Forestière (CRAF), Dr Adabe Kokou a sollicité la contribution de tous les acteurs pour faire de la filière cacaoyère la locomotive de la mise en œuvre éclairée du programme du ministère de l’Agriculture en ce concerne les cultures de rente.
Face à cette situation, il a souhaité l’adoption et mise en place d’un plan d’action pour lever les différents défis auxquels la filière cacaoyère est confrontée. Aussi a-t-il a réitéré la disponibilité de toute l’équipe de ITRA/CRAF à travailler avec tous les acteurs de la filière cacao pour la réussite de leur mission. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE