Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson (coordinatrice de la coalition) a dénoncé ce vendredi, une « lourdeur et une lenteur » dans le règlement de la crise par la Cédéao.
« La situation commence à nous inquiéter », a martelé Mme Adjamagbo-Johnson sur radio Victoire Fm.
« Le président nigérian et président en exercice de la Cédéao M. Buhari observe certainement la situation. Après nos analyses, nous avons conclu qu’il était temps, pour une première fois, de l’interpeller », a-t-elle souligné.
« Nous demandons que la Cédéao accorde davantage d’importance à la question de l’apaisement, car en dehors de la libération des détenus, le point qui concerne les villes assiégées, doit être aussi pris en considération pour que nos frères de Sokodé, Mango et Bafilo, soient soulagés », a-t-elle indiqué.
Concernant les experts commis par la Cédéao pour « auditer » le fichier électoral issu du recensement, Mme Adjamagbo-Johnson a répondu : « Nous n’avons pas à ce jour, été saisis officiellement ».
« Mais dans tous les cas, nous serions étonnés de ce que la Cédéao soit tentée d’entériner la mascarade qui a été organisée. Nous sommes sereins au sein de la coalition, nous savons ce que veut le peuple togolais. Nous attendons les prochaines rencontres officielles ».
La coordinatrice de la coalition des 14 partis politiques a invité les populations à rester tranquilles, car « les choses vont se clarifier ».
Deux spécialiste et consultant (Mme Karine Sahli-Majira et de M. Mamady Condé) commis par la Cédéao pour « auditer » le fichier électoral ont pris fonction mardi dernier à Lomé.
Ils ont d’ailleurs été présentés à la Ceni, immédiatement après leur prise de fonction, selon des sources proches de la commission électorale.
En rappel, les élections législatives sont prévues le 20 décembre, conformément à la feuille de route de la Cédéao. La Commission électorale a également annoncé dans la foulée, la tenue des élections locales et d’un référendum le 16 décembre.
Le recensement a été boycotté par la coalition de l’opposition, qui exige notamment la recomposition du bureau de la Céni et ses démembrements. Les leaders des 14 partis politiques de ce regroupement, exigent aussi la reprise de toutes les activités déjà menées par la Céni. FIN
Edem Etonam EKUE