La coalition de l’opposition a « condamné vigoureusement » ce mardi, la procédure de nomination lundi par les députés du parti au pouvoir, des quatre des cinq représentants de l’opposition parlementaire, devant siéger à la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
La séance au Parlement, s’est déroulée dans une ambiance surchauffée, les députés de l’opposition parlementaire (notamment de la coalition de l’opposition) ayant insisté que tous les cinq membres soient nommés. Or un siège est déjà occupé par l’Union des Forces de Changement (UFC), qui se réclame aussi de l’opposition parlementaire, conformément au statut de l’opposition.
Le président de l’Assemblée nationale a alors suggéré qu’on nomme quatre membres, afin de permettre à l’opposition parlementaire de siéger au sein de la Commission électorale, en attendant le verdict du comité de suivi de la Cédéao.
Les députés de la coalition ont résisté, ce qui a d’ailleurs poussé le président de l’Assemblée nationale Dama Dramani, à suspendre la séance à un moment donné, histoire de calmer la tension. Au finish, les députés du parti au pouvoir et l’UFC sont passés à l’acte. Ainsi, sur la liste présentée par la coalition (opposition parlementaire), Pedro Francis Amuzun de l’ANC a été écarté pour le moment.
Dans une déclaration rendue publique lors d’une conférence de presse, la coalition de l’opposition « condamne vigoureusement », un « comportement irresponsable du régime togolais qui éloigne les perspectives de sortie de crise et voit la reprise des manifestations publiques s’imposer à elle comme seul recours constitutionnel ».
Pour les leaders de ce regroupement de 14 partis politiques de l’opposition, « il n’est pas question » que les sept représentants de l’opposition parlementaire déjà connus, prêtent serment et siègent à la Céni, « tant que l’ensemble des huit représentants ne sont pas nommés ».
La coalition « félicite les populations togolaises pour leur détermination à œuvrer pour l’instauration d’un État de droit et de paix au Togo » et les appelle « à répondre, encore plus massivement que par le passé, aux prochains mots d’ordre de manifestations publiques pacifiques sur toute l’étendue du territoire national ». FIN
Edem Etonam EKUE