La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a tenu ses 13èmes journées jeudi à Lomé. Plusieurs thèmes étaient à l’ordre du jour de cette rencontre notamment: les enjeux de la régulation pour le développement des marchés de capitaux en Afrique ; le financement du développement en Afrique /quelle contribution au renforcement de la croissance économique du Continent ?
Le financement des PME à travers les marchés des capitaux. Les travaux ont été ouverts au nom du ministre de l’économie et des finances, parrain de l’événement par Monsieur Kossi TOFIO directeur de cabinet.
La BRVM, c’est la Bourse régionale basée à Abidjan qui rassemble les 8 pays membres de l’UEMOA. Le marché financier se porte plutôt bien et l’indice s’est situé dans le passé à des niveaux supérieurs à ceux de Londres, de Paris ou de New York. La Bourse accueille encore trop peu d’entreprises de la région ; 45 actuellement. Or, elle peut devenir un moteur de développement et de croissance. C’est l’avis du Togolais Edoh Kossi Amenounve, le directeur général de la BRVM. Lors de son intervention le patron de la BRVM a rappelé quelques fondamentaux qui donne une meilleure idée du poids de l’institution et de son rôle de moteur pour les économies régionales : « La Bourse d’Abidjan, c’est 5 441 milliards de F cfa de capitalisation du marché des actions, 3 290 milliards de capitalisation du marché obligataire, soit un total de 8 731 milliards représentant 13 % du PIB de l’UEMOA, 186 milliards de valeur de transaction depuis le début de l’année 2018, 45 sociétés cotées, 42 emprunts obligataires cotés dont 1 de l’Etat du Togo, enfin 5 Sukuks, les obligations islamiques. La BRVM est la 6e Bourse africaine et la 2e de l’Espace de la CEDEAO (après le Nigeria) de par sa taille ».
Edoh Kossi Amenounve souhaite promouvoir la culture boursière, accroître la liquidité et la profondeur du marché, développer l’actionnariat populaire et mettre en avant les nouvelles technologies.
Dans son intervention, le directeur de cabinet du ministre de l’économie et des finances a indiqué pour sa part que : « Avec un secteur bancaire très actif et en pleine croissance, notre pays est attentif aux questions de développement et d’accès aux services financiers par les populations. Il a d’ailleurs également joué et continue de jouer un rôle important dans le développement du marché financier de l’UEMOA. Toutefois, conscient des nombreuses mutations économiques et financières auxquelles notre continent et l’UEMOA font face au cours de ces dernières années, le Togo est résolument engagé à appuyer toutes les initiatives nouvelles visant à assurer, le financement à long termes des économies et des entreprises ainsi que la soutenabilité de la croissance de notre Union. C’est pourquoi, le choix du thème « L’innovation et le développement des marchés Financiers » me parait très pertinent pour cette Journée ».
Il a également souligné que : « bien que notre Union ait montré une bonne résilience face au ralentissement de l’activité économique observé ces dernières années sur le continent (3,1%) après les années glorieuses de 2005 à 2015 (avec une moyenne de 5%), le défi de la consolidation des bases de nos économies et de leur diversification reste entier. Plus que jamais, la BRVM doit jouer son rôle en innovant par l’offre de produits et services tant aux Etats qu’aux entreprises et particulièrement aux PME pour une mobilisation plus accrue des ressources en vue du financement de nos économies. Nos Etats et les entreprises ont de nombreuses attentes légitimes qui se font de plus en plus fortes vis-à-vis du Marché Financier Régional (MFR) et de tous ses acteurs. Je voudrais rappeler que la mise en œuvre du Marché Financier Régional (MFR) en 1996 est l’une des réformes structurelles les plus importantes que l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) a connu depuis sa création ».
Le Gouvernement togolais, s’est tout de même engagé à soutenir le développement des activités du Marché Financier Régional à travers le recours régulier au marché monétaire pour des adjudications, l’émission d’emprunts obligataires pour le financement des projets d’infrastructure et la privatisation des entreprises togolaises par le biais du marché.
Source : Cellule Communication/ Ministère de l’économie et des finances.