Au moins six soldats burkinabè ont été tués jeudi dans l’explosion d’un engin artisanal dans l’Est du Burkina Faso, au lendemain d’une attaque contre un détachement de la gendarmerie qui a fait un mort, a-t-on appris de sources sécuritaires.
« Dans la matinée du jeudi 4 octobre, un véhicule militaire a sauté sur un engin explosif artisanal entre Gayéri et Foutouri (est). L’explosion de l’engin improvisé, au passage du véhicule de l’armée de terre, a occasionné la mort de six soldats et fait plusieurs blessés graves », a déclaré une première source, sous le couvert de l’anonymat.
Une autre source sécuritaire a confirmé le bilan, précisant que « trois blessés dans un état critique » ont été transférés à Fada N’Gourma, chef lieu de la région de l’Est, pour être évacués à Ouagadougou, la capitale.
Une « opération de ratissage est en cours », a-t-elle indiqué.
Mercredi soir, un gendarme a été tué et un autre blessé à la jambe dans une attaque contre un détachement de la gendarmerie à Inata, dans le nord du pays, où trois personnes dont un Indien et un Sud-Africain, avaient été enlevées, fin septembre. L’armée française a précisé avoir « neutralisé » les assaillants en fuite par une frappe aérienne.
Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis le premier trimestre 2015.
Le Nord et l’Est sont particulièrement touchés et Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.
Le 26 septembre, huit soldats avaient perdu la vie en sautant sur un engin explosif artisanal, dans le Nord, près de Djibo.
Selon un bilan officiel établi mi-septembre, les attaques islamistes ont fait 118 morts: 70 civils et 48 membres des services de sécurité.
Samedi, l’opposition avait organisé une manifestation à Ouagadougou pour protester notamment contre l’incapacité du gouvernement à enrayer les attaques qui se multiplient.
SOURCE : AFP