Le Front Citoyen « Togo Debout » (FCTD) a appelé à une marche vendredi prochain à Lomé pour exiger notamment la libération « immédiate et sans condition » des personnes encore en détention dans le cadre des manifestations de la coalition de l’opposition.
« Le 31 juillet 2018, la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO a, dans la logique de la résolution de la crise togolaise et dans sa feuille de route, demandé au Gouvernement togolais la poursuite des mesures de confiance et d’apaisement en faveur des personnes arrêtées lors des manifestations politiques, en vue de décrisper l’atmosphère sociopolitique togolaise pour une sortie pacifique et durable de cette crise. Mais il en est rien à ce jour », dénonce le Front, un regroupement d’associations et d’organisations de défense des droits de l’homme.
Dans une correspondance adressée au Président de la Délégation spéciale de Lomé, les responsables du Front ont « accepté » l’itinéraire défini par ce dernier pour cette manifestation.
Le FCTD invite les autorités compétentes à bien vouloir « prendre les dispositions idoines, en vue d’assurer la couverture sécuritaire de cette manifestation pacifique ».
Selon les responsables de la coalition de l’opposition, une quarantaine de personnes, arrêtées dans le cadre des manifestations, croupissent encore dans les prisons.
Précisons que Nicodème Ayao Habia, ancien député et président du parti Les Démocrates a entamé depuis le 19 septembre, une grève de la faim devant l’ambassade du Ghana à Lomé, toujours pour exiger la libération de ces détenus.
Ce dernier a été admis mardi soir dans une clinique de Lomé, sa santé s’étant dégradée. Des tractations sont en cours pour son évacuation à Accra, après une première tentative infructueuse mardi soir à la frontière entre le Ghana et le Togo. FIN
Junior AUREL