Les principaux acteurs du développement de la préfecture de Kloto ont été sensibilisés vendredi à Kpalimé (120 Km à l’ouest de Lomé), sur les enjeux du développement participatif, lors d’une campagne de masse à Kpalimé, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Cette campagne de sensibilisation qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des plans d’actions élaborés à partir des analyses de conflits réalisé,s est initiée par le comité de Paix Kloto, en collaboration avec l’Institut pour la Démocratie et le Développement Durable (IDDD), le HCRRUN et le PNUD.
Il s’agit pour les organisateurs, d’amener les citoyens à mieux cerner les enjeux et défis du développement local participatif.
Selon Rev Père Valery Etsè (Vice-président du comité de paix), le développement local participatif est un processus dynamique dans lequel les acteurs organisés et mobilisés sont à la fois les décideurs et les acteurs de leur développement, ils initient et mettent en œuvre des actions sur un espace donné, en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie.
Pour lui, le développement local participatif favorise la gestion de la chose publique qui se traduit par une forte adhésion des citoyens à tous les processus de développement qui prend en compte leurs préoccupations, une mobilisation de toutes les couches sociales, qui ont en leur sein une dynamique capable d’impulser des innovations pour une croissance économique durable.
Il traduit également le respect de la chose publique à laquelle la population participe à leur réalisation et assure leur gestion, la mobilisation des ressources et la transparence qui est un produit du contrôle citoyen de l’action publique.
Le vice-président a aussi identifié les défis à relever : » Il s’agit de l’incivisme qui se traduit par le non-respect des lois et des autorités, refus de participer aux réunions et aux travaux communautaires et l’incivisme fiscal qui se manifeste par le non-paiement des taxes et impôts ».
Il a aussi relevé la démotivation des citoyens face à la chose publique, à la non-transparence, le manque de légitimité des dirigeants, la faible action de développement et le relâchement de la cohésion sociale qui se traduit par la méfiance entre les citoyens.
Il a listé les principaux acteurs qui doivent intervenir dans le contexte du développement local participatif, les différents démembrements territoriaux et identifié la place des quartiers dans ce développement local participatif. Il a également fait cas de la création et la place des quartiers dans ce contexte de développement local participatif.
« Pour un développement humain durable au Togo, le gouvernement togolais et les différents partenaires doivent opter pour la participation et l’inclusion active de tous les secteurs depuis la conception jusqu’à l’évaluation des actions de développement » a souligné le Rev. Père Valery Etsè.
« Dans un climat de paix, tous les acteurs doivent travailler en synergie pour un développement local participatif réussi ayant pour conséquence l’épanouissement de tous les citoyens. Seul, on va vite, mais ensemble on va loin », a conclu le vice-président.
Cette présentation a été suivie de débat au cours desquels, les participants ont posé des questions d’éclaircissement.
Pour Koku Bertin Assan, (Préfet de Kloto), la rappelé paix ainsi que le développement sont un processus et un processus participatif. Il a ajouté que le développement et la paix sont deux concepts extrêmement impliqués l’un à l’autre. Cela voudra dire que, dit-il, qu’il ne peut pas avoir de paix sans le développement et vice versa.
Il a rendu hommage au chef de l’Etat pour ses efforts visant à maintenir le pays dans la paix afin de promouvoir son développement. Le représentant du pouvoir central a salué le travail qu’effectue le comité de paix local pour préserver la paix et la cohésion sociale dans la préfecture afin d’œuvrer pour son développement.
« Si nous voulons vraiment maintenir la paix et le développement, il y a dans notre préfecture, celui de la non-participation aux actions de développement qui est aussi source de conflits dans les différents cantons », a précisé le préfet.
« Aujourd’hui le Togo est dans une phase où le gouvernement a décidé de responsabiliser les acteurs locaux à la base pour changer le sens du développement », a rappelé le préfet, invitant par conséquent les acteurs présents à sensibiliser les jeunes dès leur retour afin de les amener à comprendre l’enjeu qui les attend.
« Notre rôle ans le développement participatif, est celui dans le schéma du développement actuel que le chef de l’Etat est en train d’imprimer au pays », a conclu le préfet. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
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