Des formateurs des acteurs de la société civile, du secteur privé et des médias sur le suivi budgétaire/budget participatif, du contrôle citoyen de l’action publique, des droits économiques sociaux et culturels ainsi que les droits civils et politiques ont bouclé jeudi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), trois jours de formation sur les techniques de suivi budgétaire participatif et contrôle citoyen de l’action publique.
Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’Appui à la consolidation de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption dans les régions des plateaux au Togo a été initiée par l’Association des Jeunes Engagés pour l’Action Humanitaire (AJEAH) avec l’appui financier de l’Union européenne.
Elle entend accroître la prise de conscience des citoyens vis-à-vis de la corruption, en vue de leur permettre de jouer efficacement leur rôle dans le contrôle du phénomène qui affecte tous les secteurs de la vie publique.
La rencontre a permis de contribuer à la lutte contre la corruption et les actions visant à l’amélioration de la capacité des autorités et de l’administration à être redevables e l’action publique. Il s’est agi d’outiller les participants afin qu’ils puissent mener correctement leur travail dans le cadre de la lutte contre la corruption ; d’améliorer la participation des citoyens, des acteurs de la société civile, du secteur privé et des médias à la gestion des affaires publiques.
Au cours de l’atelier les participants ont suivi des exposés sur la présentation générale sur le contrôle citoyen de l’action publique (CCAP) ; l’état de la mise en œuvre de CCAP au Togo suivi d’un cas pratique ; introduction sur le suivi budgétaire/budget participatif ; comment élaborer un plan de suivi du budget suivi d’un cas pratique ; le contenu des Droits Économiques sociaux et culturels (DESC) et celui des Droits Civils et Politiques accompagnés chacun d’un cas pratique.
A l’occasion, le conseiller municipal de la commune de Kpalimé, M. Dackey Komla Edem, a rappelé que durant les trois jours les participants ont été formés sur des notions devant leur permettre d’améliorer la gouvernance de leurs localités respectives notamment le rôle de la société civile, le contrôle citoyen de l(action publique, le suivi budgétaire participatif. Il a exprimé sa gratitude aux acteurs de développement pour l’intérêt qu’ils accordent au développement et les a invités à une bonne restitution à leurs bases et traduire dans les faits les enseignements reçus.
Pour le directeur exécutif de l’ONG AJEAH, M. Amathévi Aboki a souligné qu’au-delà de la logique inhérente de la corruption, il semble exister un certain nombre de facteurs qui contribuent à un système de corruption généralisé. Ce qui limite dit-il son contrôle, précisant qu’il ne suffit pas seulement d’avoir des lois et des mécanismes pour combattre le phénomène de la corruption, mais aussi, qu’il faut promouvoir l(éducation et la formation des citoyens pour l’encrage d’une véritable culture de transparence et de reddition des comptes. Aussi a-t-il indiqué que les résultats de ces sessions de formation fassent l’objet d’une large diffusion à travers des campagnes de sensibilisation auprès des citoyens, des collectivités locales et de l’administration publique, afin d’accroitre leur participation dans la lutte contre ce phénomène qui fragilise les efforts consentis par les pouvoirs publics et les partenaires en développement. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE