« 2510 victimes non vulnérables soit 96, 87% ont été servies à satisfaction « à la fin de la première étape du volet indemnisation des victimes non-vulnérables des violences de 2005au Togo du programme de réparation, s’est réjouie Mme Awa Nana-Daboya (présidente du HCRRUN) ce mercredi à Lomé lors d’une conférence de presse, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Démarrées le 12 décembre 2017, les opérations de prise en charge psycho-médicale et d’indemnisation des victimes se sont achevées le 17 septembre dernier.
2.475 victimes sur un total de 7.057 victimes recensées par la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) pour les événements de 2005, ont été annoncées par le HCRRUN pour cette étape d’indemnisation avec les deux milliards alloués par l’État togolais.
« Le HCRRUN s’était lancé comme objectif à atteindre avec les deux milliards, 2475 victimes. Mais au total 2.510 victimes ont été servies à satisfaction soit un taux de réalisation de 101,41%. Ça a été une réussite, même un dépassement du taux escompté. Nous sommes à un taux de satisfaction de 96, 87%», s’est réjouie la présidente du (HCRRUN).
Elle a rendu un «hommage très mérité à toutes les victimes pour leur patience, leur adhésion ».
« Cette première étape est expérimentale. Le HCRRUN en a tiré beaucoup d’enseignements pour donner place à des perspectives encore plus prometteuses eu égard aux efforts de l’État pour l’exercice budgétaire de 2018 », a-t-elle indiqué.
Pour cette année, a poursuivi Mme Awa Nana-Daboya, il a été alloué pour le Fonds Spécial destiné à l’indemnisation des victimes, une enveloppe substantielle de cinq milliards de FCFA. C’est dire que le Volet Indemnisation du Programme de Réparation se poursuivra encore bien.
« Le HCRRUN entend s’investir davantage pour répondre aux attentes d’autres victimes. Il compte à cet égard, mener son action dans deux directions : prioriser les victimes vulnérables des deux phases restantes (c’est-à-dire la phase allant de 1958 à 1989) et celle comprise entre 1990 et 2004 et poursuivre ensuite avec l’indemnisation du reste des victimes non vulnérables de 2005 », a-t-elle précisé.
Les différents pathologies durant la prise psycho-médicales de ces victimes vulnérables ont été classées en 8 spécialités : psychologie, médecine interne, chirurgie générale, ophtalmologie, neurologie, stomatologie, urologie et gynécologie.
Pour Dr. Jules Kpakpo (vice-président de l’Ong Aimes Afrique), la première étape de cette prise en charge médicale et psychologique a été une phase capitale pour les médecins d’Aimes Afrique: « Au vu des résultats, l’évaluation médicale et psychologique a été d’une grande réussite. Et pour l’essentiel, le niveau de satisfaction évalué à plus de 90% tant pour les victimes vulnérables que non vulnérables est encourageant et donne déjà de la ferveur pour la suite de la mission ».
« Au total, nous avons pris en charge 123 victimes vulnérables à Lomé et 2.287 victimes non vulnérables dans les 5 régions économiques. Nous allons continuer le suivi des victimes encore sous traitement pour une satisfaction intégrale des victimes lors des étapes à venir », a souligné Dr Kpakpo.
Rappelons que le programme de réparations concerne toutes les personnes (quelle que soit leur nationalité) ayant subi un préjudice du fait de violences à caractère politique, de violations graves des droits de l’Homme, durant la période allant de 1958 à 2005.
Ce programme comporte plusieurs phases. Au total 22.415 victimes ont été identifiées par la CVJR sur la période de 1958 à 2005. FIN
Abbée DJAGLO
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