Le corps du jeune Kokou Joseph Zoumekey (13 ans), tué le 18 octobre 2017 à Bè-Kpota (Lomé) lors des manifestations de la coalition de l’opposition, sera finalement enterré après autopsie, mais ses parents demandent « justice ».
Face aux journalistes ce mardi après-midi, les parents de la victime ont exposé les démarches menées depuis plusieurs mois, afin que l’autopsie soit pratiquée sur le corps de l’enfant déposé à la morgue.
Ces parents avaient refusé de l’enterrer, si un médecin légiste n’est pas commis. Ainsi, l’autopsie a été réalisée (le médecin légiste commis par le Procureur République) et les résultats, communiqués à la famille de la victime.
« D’après ce rapport, le corps de notre enfant présente des lésions d’une morte violente par arme à feu. L’autopsie vient porter à faux, les allégations qui niaient la mort d’un enfant par balle dans notre quartier le 18 octobre », souligne Yao Zoumekey, le père de l’enfant.
Ce dernier avait à ses côté, la mère de la victime, ainsi que le porte-parole de la famille dans ce dossier.
« Je suis un peu soulagé, car je sais maintenant que mon enfant a été tué par balle. Maintenant, nous allons retirer le corps de l’enfant pour l’enterrer le 29 septembre, afin de pouvoir faire notre deuil. Mais ce n’est pas du tout fini. La justice doit être rendue, car je dois savoir celui qui a tiré sur mon enfant », a martelé M.Zoumekey.
Il a remercié le Procureur de la République pour son « accueil, son humanisme et pour tous les actes qu’il a posés et l’invite à « continuer et à finir le travail qu’il a commencé, afin que la lumière et la justice soient faites ».
M.Zoumekey a également remercié Amnesty international qui les accompagnés dans cette procédure.
Pour Aimé Adi (Directeur d’Amnesty International/Togo), on peut « combattre l’impunité à travers les outils qui sont dans les mains de la justice notamment la plainte et les éléments techniques dont l’autopsie ». FIN
Junior AUREL