Après le Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Salifou Atchadam, c’est le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) de Me Yawovi Agboyibo qui décide de ne pas s’associer aux meetings prévus par la coalition de l’opposition, attitudes qui montrent le grand malaise au sein de ce regroupement.
« Pas question pour le CAR de participer aux meetings d’information que la coalition des 14 partis politiques de l’opposition projette sur les 22 et 23 septembre prochain sur toute l’étendue du territoire national », ont clairement notifié aux autres membres de cette coalition de 14 partis politiques de l’opposition, les responsables du CAR.
Cette décision ne doit pas surprendre un bon observateur de la scène politique togolaise, si on se réfère à la réaction de Me Agboyibo à la sortie de la première réunion du comité de suivi de la CEDEAO le 11 septembre dernier.
Il avait l’impression que le jeu au sein de la coalition n’était pas clair, au point où il avait tapé du point sur la table : « J’ai été très déçu parce ce qui s’est passé (…) Il faut que, nous-mêmes opposition, nous sachions ce que nous voulons et que nous puissions le démontrer à travers nos gestes. Globalement, on a l’impression d’être dans un marché de dupe. J’ai ce sentiment là ».
La position du PNP est connue depuis le weekend dernier où Ouro-Djikpa Tchatikpi, conseiller du président de cette formation politique a clairement affirmé que leurs militants et sympathisants ne s’associeront pas à ces meetings. Et ce n’est pas la première fois que le PNP affiche cette position. Le parti d’Atchadam l’a encore fait lors des derniers meetings organisés à l’intérieur du pays par la coalition.
Selon le communiqué publié en début de semaine par la coalition, ces meetings annoncés dans plusieurs localités sur l’ensemble du pays les 22 et 23 septembre, visent à exiger notamment « la libération de tous les prisonniers politiques, le retour des exilés et déplacés, la levée de l’état de siège dans certaines villes et l’arrêt immédiat des persécutions, des arrestations, poursuites et des violences à l’encontre des militants et dirigeants des partis politiques de l’opposition, ainsi que ceux des organisations de la société civile ».
La coalition demande aussi « l’arrêt immédiat de l’organisation unilatérale des législatives par une Commission électorale nationale indépendante (CENI) aux ordres et décriée par le peuple togolais tout entier ».
Notons que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a réaffirmé mardi face à la presse, la tenue de trois élections: le référendum et les locales (le 16 décembre 2018) et les législatives le 20 décembre 2018. FIN
Edem Etonam EKUE