La Commission électorale nationale indépendante (CENI) est « techniquement prête » pour faire face aux élections locales et législatives, ainsi qu’au référendum en décembre prochain, a rassuré ce mardi lors d’une conférence de presse, Prof. Kodjona Kadanga (président de ladite commission).
Ce dernier a réaffirmé la tenue de ces trois élections : « Nous avons pour le 16 décembre 2018, le référendum et les locales et les législatives, le 20 décembre 2018 ».
Les dernières élections locales remontent à 1985. Ainsi, depuis des dizaines d’années, les présidents de délégation spéciale — nommés par le président de la République — font office de maires.
« Techniquement, nous sommes prêts pour faire face à ces scrutins. Les kits de recensement, on en a suffisamment, sans oublier les risques majeurs. Je pus vous rassurer que nous avons le matériel électoral suffisant, ainsi que les ressources humaines. A notre niveau, aucun problème ne se pose », a précisé M. Kadanga.
« Il y a toute une série d’activités qui vont continuer par être menées. Déjà, beaucoup de choses ont été réalisées. Nous avons commencé les préparatifs depuis le 20 octobre 2017, avant la suspension de la CEDEAO », a-t-il souligné.
En ce qui concerne les activités en cours de réalisation, a poursuivi Prof. Kadanga, l’Institution prépare les personnes ressources pour le début du recensement électoral.
Au total 6.700 Opérateurs de Saisie (OPS) sont actuellement en formation, mais 6.200 seront retenus. Les assistants comptables, les techniciens réseaux et autres développeurs sont également en formation. Les assistants comptables, les techniciens réseaux, les développeurs et les logisticiens sont aussi en formation, car tous les agents électoraux devront avoir reçu toute la formation nécessaire en vue de mener à bien la tâche, a-t-il indiqué.
Trois élections en décembre: une annonce qui a surpris plus d’un, car toutes les attentions étaient focalisées uniquement sur les élections législatives, fixées le 20 décembre par la feuille de route de la CEDEAO. Et autour de ce scrutin, on observe une véritable bataille entre le parti au pouvoir et la coalition de l’opposition, autour de la CENI. La coalition exige sa recomposition, mais pas question, a toujours rétorqué le parti au pouvoir.
Un nouveau fichier électoral
« C’est un recensement pour aboutir à un nouveau fichier électoral. Nous allons mettre à plat l’existant et avoir à la fin, un nouveau fichier électoral : ce qui est très important, car tout part du recensement, du fichier électoral », a souligné le président de la CENI.
La Commission électorale a annoncé le planning du recensement électoral: du 1er au 08 Octobre (1ère zone) et du 17 au 24 Octobre (2ème zone). Elle sera appuyée par 3 experts électoraux de la CEDEAO, attendus à Lomé.
Un spécialiste en audit du fichier électoral ainsi qu’un spécialiste en droit constitutionnel sont aussi annoncés. La CEDEAO déploiera également 20 observateurs électoraux.
Précisons que le référendum – redouté par la coalition de l’opposition – a été plusieurs fois brandi par le pouvoir, après l’échec du vote du projet de loi en septembre 2017. L’opposition parlementaire avait boycotté le vote de ce texte, envoyé par le gouvernement pendant la période chaude des manifestations – ouvrant ainsi la grande voie au gouvernement d’opter pour le référendum, le texte n’ayant obtenu que les 2/3 des voix des députés.
L’opposition parlementaire, avait, à l’époque insisté sur le bout de phrase «en aucun cas, nul peut exercer plus de deux mandats…», pouvant barrer la route au président Faure Gnassingbé pour la présidentielle de 2020. FIN
Abbée DJAGLO/ Rédaction