Inondations: Une centaine de morts au Nigeria

Un homme devant sa maison inondée près de la ville de Lokoja, dans l'Etat du Kogi, le 14 septembre 2018, dans le centre du Nigeria.

Le Nigeria a déclaré l’état de catastrophe nationale après de graves inondations qui ont fait une centaine de morts, a déclaré mardi le principal organisme de secours du pays.

Les fortes pluies saisonnières ont fait déborder les fleuves Niger et Bénoué, inondant des communautés, des fermes et bloquant des dizaines de milliers de personnes dans leurs maisons.

« Nous avons déclaré une catastrophe nationale dans quatre États: les Kogi, Delta, Anambra et Niger, a déclaré à l’AFP Sani Datti, de l’Agence nationale pour la gestion des urgences (NEMA). Huit autres Etats ont été placés sur une liste de surveillance.

« Tous ces États ont été les plus touchés par les inondations. Environ 100 personnes ont perdu la vie dans 10 Etats », a-t-il ajouté.

Le Kogi et le Niger se trouvent dans le centre du Nigeria tandis que les Etats du Delta et de l’Anambra sont dans le sud.

La capitale de l’Etat de Kogi, Lokoja, est située au confluent des deux fleuves et a été pratiquement submergée. Selon la NEMA, le niveau de l’eau continuait de monter lundi à Lokoja et a atteint 11,06 mètres, se rapprochant de celui d’une inondation dévastatrice similaire en 2012. Des centaines de personnes avaient alors péri et environ deux millions d’autres s’étaient retrouvées sans abri dans 30 des 36 États du Nigeria.

De nouvelles pluies étaient prévues mardi, selon l’Agence météorologique nigériane.

Le président nigérian Muhammadu Buhari a déclaré lundi avoir approuvé le déblocage de trois milliards de nairas (8,3 millions de dollars, 7,1 millions d’euros) pour acheter du matériel médical et de secours.

Les inondations le long des rivières sont fréquentes au Nigeria pendant la saison des pluies qui va de mai à septembre.

M. Datti a indiqué que du personnel et du matériel militaires avaient été envoyés pour aider aux opérations de secours ainsi qu’à l’évacuation des habitants bloqués. FIN

SOURCE : AFP