La coordination du groupe de réflexion des 614 agents de la société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) licenciés en janvier 2009 est montée au créneau ce mercredi, pour alerter le Chef de l’Etat sur la situation des ex-agents licenciés de la SNPT, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Selon les responsables de ce groupe, le sort des agents licenciés de cette société n’a pas changé, contrairement aux instructions données par le chef de l’Etat pour régler la question.
Selon M. Maturin Atintho (porte-parole du groupe des licenciés de la SNPT), la sortie de ce jour est un ultime recours, pour faire entendre leur cri de détresse, depuis dix ans sans suite.
« Depuis 10 ans nous demandons une juste et acceptable réparation du préjudice que nous avons subi. En effet, le 14 janvier 2009, 614 agents de la SNPT ont été abusivement et illégalement licenciés. Nos droits légaux et les mesures d’accompagnement ont été partiellement payés. Mais la fraction payée a été immédiatement happée par les banques et autres institutions de micro finances, le solde de 551 millions volatilisés ou détournés et la procédure judiciaire plombée », a-t-il longuement expliqué.
« Depuis 10 ans, nous sommes plongés dans la misère la plus noire, une déchéance sociale qui nous rend impuissants, face aux besoins essentiels et vitaux de nos familles : manger, se soigner, scolariser nos enfants… La maladie et la mort ont raison de nous. Une centaine sur les 614 déflatés est déjà tombée et nous nous interrogeons sur le nombre de morts que nous devons encore compter, avant la résolution définitive du problème » a-t-il souligné.
« Nous avons tous caressé +le rêve+ de voir nos souffrances s’abréger et le cauchemar des décès en cascade s’estomper lorsqu’en juillet 2016 le Président de la République s’est ému de notre situation et a pris en main ce dossier en instruisant certains de ses collaborateurs de l’analyser pour en faire des propositions. Mais deux années se sont vite écoulées et nos souffrances se sont évaporées comme beurre au soleil. C’est le silence total » a-t-il souligné.
« Nous sommes fatigués et doublement déçus parce que, le seul et unique recours qui nous restait s’est évanoui. Toutes les procédures de règlement à l’amiable du contentieux se sont heurtées au veto des mains noires » a-t-il déploré.
« Nous crions très fort vers le Premier magistrat, le garant de justice et de concorde nationale, le Président de la République, afin qu’il nous prouve après cette sortie, qu’il est véritablement le président de nous tous, aussi bien des faibles que des forts » a conclu M. Atintho.
Abbée DJAGLO
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