La Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA) a été célébrée en différé samedi dernier avec faste et pour la première fois par les femmes regroupées au sein de l’Association Yokélé Dunenyo (AYOD) à travers une caravane dans les rues du canton de Yokélé (130 Km au nord-ouest de Lomé), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Elles ont également organisé un meeting et une visite des groupements de femmes en activité.
Placée sous le thème « autonomie économique de la femme africaine », cette célébration est née de la volonté des fils et filles du canton de Yokolé , de démarrer à travers cette célébration, les activités de leur association AYOD.
Il s’agit aussi d’impliquer les femmes dans les actions de développement et leur rappeler qu’elles ont un rôle à jouer pour leur autonomisation.
« Ce n’est pas l’homme seul qui peut être acteur de développement, il faut que la femme aussi se joigne à lui pour que le développement soit complet », ont souligné les organisateurs de la manifestation.
Tout a commencé par une caravane à travers les rues du canton, suivie d’un meeting de sensibilisation ponctuée de sketch qui a mis en exergue l’utilité et l’importance de faire partie d’un groupement pour des activités génératrices de revenus.
Il y a eu également des visites des groupements de femmes en activité sur le terrain (femmes productrices de gari, de l’huile rouge, de l’huile palmistes, des cultivatrices de riz, des éleveurs).
En s’inspirant de Stendhal, dans son roman « De l’Amour », Mme Clémentine Maman Avossé (responsable du comité d’organisation) a indiqué que « l’admission des femmes à l’égalité parfaite, serait la marque la plus sûre de la civilisation et elle doublerait les forces du genre humain ».
L’idée de Stendhal, a-t-elle précisé, veut dire qu’il y a égalité entre l’homme et la femme en matière économique, politique et social.
Mme Clémentine Maman Avossé, a souligné qu’au niveau du développement à la base, la femme doit être aux côtés de l’homme pour que ce développement soit complet.
Elle a également relevé l’utilité et la valeur de la femme du canton de Yokélé pour son développement et pour le développement humain durable.
Elle a donc demandé aux femmes du canton de redoubler d’ardeur, de courage pour assurer aux côtés des hommes, le développement de leur canton.
Le président de l’Association Yokélé Dunenyo (AYOD) Dakla Abel a donné les raisons de la création de ce groupement et de cette célébration, ajoutant que c’est pour assurer le développement du canton et le mieux-être de la population.
« Vous savez que la femme est au cœur du développement de toute communauté. Lorsque nous avons créé AYOD en mai de cette année, nous nous sommes dits que pour lancer les activité de notre association, la célébration de la journée de la femme africaine serait une occasion pour relancer nos activités », a expliqué M. Dakla.
« Nous savons tous aujourd’hui que la femme est marginalisée, elle souffre, elle n’a pas de moyens de subsistances, aussi trouvons nous nécessaire de les mettre sur la voie du développement et leur faire comprendre que tout est possible si elles peuvent se prendre en charge elles-mêmes si elles mènent des activités génératrices de revenus », a précisé le président de AYOD.
En rappel, l’Association Yokélé Dunényo (AYOD) œuvre pour la restauration de l’autorité de la chefferie traditionnelle, pour une cohésion au sein des communautés, pour la réconciliation au sein de cette communauté et pour le développement du canton en apportant des idées novatrices afin d’accompagner les autorités traditionnelles sur le terrain.
Elle a pour mission d’aider les femmes à la création et à l’organisation des groupements de femmes Elle aussi les jeunes, à la création d’activités génératrices de revenus. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE