Des acteurs de l’éducation notamment des enseignants et des formateurs des préfectures d’Agou et de Kloto ont démarré lundi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), un atelier de renforcement de leurs capacités en prévention des violences de genre en milieu scolaire et technique de pédagogie active, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Organisée par le ministère des Enseignements primaire et secondaire et de la Formation professionnelle avec l’appui technique et financier de l’Organisation des Nations unies pour l’Éducation la Science et la Culture (UNESCO) à travers le projet « lutte contre les violences de genre en milieu scolaire », cette formation de deux jours, regroupe quatre-vingt-dix enseignantes et enseignants de quinze écoles primaires publiques des inspecteurs de l’enseignement préscolaire et primaire d’Agou, de Kloto-Est et de Kloto-Ouest, répartis en trois groupes.
Il s’agit d’initiation d’enseignants aux pratiques de pédagogie active intégrant la lutte contre les violences de genre en milieu scolaire (VGMS), en vue de démultiplier les effets des pratiques pédagogiques actives sur la réduction des violences en milieu scolaire y compris les violences basées sur le genre.
La rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la recherche des solutions pour l’amélioration de la qualité des apprentissages dans un environnement protecteur, entend doter les participants, de connaissances de base sur le phénomène des violences en milieu scolaire, y compris celles basées sur le genre et leurs implications sur les apprentissages et la vie des enfants et des méthodes alternatives aux violences faites aux enfants en milieu scolaire.
Il s’agit de les initier à une dizaine de techniques de pédagogies actives et autres ressources de gestion des apprentissages sans violence. Cette formation est aussi pour le ministère, une stratégie pour décongestionner les classes des écoles associées aux Écoles Normales des Institutions (ENI).
Pendant quatre semaines, les participants seront renseignés sur les connaissances et compétences sur les violences de genre en milieu scolaire. Ils seront également initiés aux techniques de pédagogie active et outillés dans le domaine de formation des adultes. Les participants étudieront comment identifier les violences et comment agir dans le domaine scolaire.
La finalité, c’est que les participants puissent être prêts à mettre en œuvre toutes les techniques de pédagogie active et toutes les autres stratégies et techniques de lutte contre les violences apprises lors de ce stage, dans leurs classes respectives et au niveau des écoles, dès la rentrée de septembre 2018-2019 de sorte à pouvoir accueillir des normaliens en stage pour la toute prochaine formation.
Le directeur des études à la direction de la Formation du ministère en charge des Enseignements primaire et secondaire, M. Yawo Dotsè Dara-Ahato a indiqué que le milieu scolaire et l’école sont sensés offrir à l’enfant, un cadre matériel et immatériel propice à son plein épanouissement dans toutes les dimensions de la vie humaine. Or dans le monde entier, la violence est une réalité quotidienne dans le milieu scolaire sous toutes ses formes y compris le Togo, a-t-il souligné.
Il a relevé que le rapport de l’UNESCO sur la situation relative aux violences et harcèlements dans le monde publiée en janvier 2017, souligné que « la violence et le harcèlement à l’école sont un phénomène mondial, qui affecte une proportion importante d’enfants et adolescents. On estime que 246 millions d’enfants et adolescents sont confrontés chaque années à une forme de violence et des harcèlements en milieu scolaire ».
Il a souligné les efforts du gouvernement en matière de la protection et du développement de l’enfant. Il s’agit de la prise des textes juridiques et règlements aux arrêtés et circulaires en passant par la ratification des traités et conventions et des supports de formation a-t-il poursuivi.
Pour Koffi Michel Agboh (secrétaire général de la Commission nationale togolaise pour l’UNESCO), les violences du genre en milieu scolaire sont de diverses formes notamment, verbal, psychologique, physique. Il a indiqué que les effets de ces violences sur les apprenants sont énormes : il s’agit de la dépression, le stress, les mauvaises performances scolaires et les abandons.
Le directeur régional de l’Education des plateaux, Dosseh Yawo a pour sa part insisté sur les nouvelles méthodes d’enseignement pour lutter contre les violences. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE