Lutte contre la traite des personnes : Une vingtaine d’agents d’État et de la société civile en formation à Lomé

Une vingtaine d’agents d’État et de la société civile intervenant dans le domaine de la lutte contre la traite des personnes ont démarré ce mardi à Lomé, un atelier de deux jours de formation sur la thématique, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Organisée par l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM), cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcement des capacités des gouvernements du Bénin et du Togo, afin de lutter contre la traite des enfants » et permettra aux participants d’être plus efficaces dans la lutte contre le fléau que représente la traite des enfants. Des journalistes participent également à cette formation.

Selon Marco Pellegrini (chargé de projet à l’OIM), cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre (au Bénin et au Togo) du projet de renforcement des gouvernements dans la lutte contre la traite des enfants et il faut que les acteurs soient bien outillés pour mieux informer.

« La traite est un phénomène très complexe et les réponses demandent un ensemble d’activités aussi complexes, appelées les 4P : la prévention, la protection, la poursuite et le partenariat. Nous rassemblons donc des acteurs de plusieurs structures impliqués dans différentes bases, et il est important que tous les acteurs aient une connaissance, comprennent mieux la question, afin de mieux informer la population »

Selon l’Article 3 du Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, stipule que l’expression « traite des personnes » désigne le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation.

L’exploitation comprend, au minimum, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes ».

Pendant deux jours, les participants seront outillés sur les concepts de base notamment, la traite des personnes et trafic Illicite de Migrants (Qu’est-ce que la traite des personnes ? La différence entre traite des personnes et trafic illicite de migrants). Ils se serviront du cadre juridique pour mieux comprendre la thématique. Des travaux pratiques sont également prévus.

Les communications porteront sur le cadre Juridique de la lutte contre la traite des personnes (cadre légal et répression), la protection des victimes (identification des victimes de traite, techniques d’enquête et d’entretien, assistance psychosociale), la poursuite  des auteurs ou complices de la traite d’enfants au Togo (Contexte – difficultés et perspectives) et la protection des témoins. La rencontre prendra fin par un échange sur la sensibilisation sur la traite des personnes (cibles, moyens, techniques, période…) et la remise de kits de travail.

Notons que l’OIM est la principale organisation intergouvernementale dans le domaine de la migration. Elle travaille en étroite collaboration avec les partenaires gouvernementaux, intergouvernementaux et non-gouvernementaux. L’OIM est dédiée à la promotion de la migration humaine et ordonnée pour le bénéfice de tous. Il le fait en fournissant des services et des conseils aux gouvernements et aux migrants.

L’OIM travaille pour aider à assurer la gestion humaine et ordonnée des migrations, à promouvoir la coopération internationale sur les questions de migration, pour aider à la recherche de solutions pratiques aux problèmes de migration et à fournir une assistance humanitaire aux migrants dans le besoin, y compris les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur.

Cette Organisation travaille dans les quatre grands domaines de la gestion de la migration: migration et développement, faciliter la migration, réglementer les migrations  et la migration forcée. FIN

 

Ambroisine MEMEDE