La campagne pour l’élection présidentielle du 29 juillet a officiellement débuté samedi au Mali avec un dispositif de sécurité renforcé en vue d’un scrutin pour lequel vingt-quatre candidats sont en lice dans un pays toujours en proie à des violences jihadistes.
Quelques affiches étaient visibles samedi à différents endroits de la capitale Bamako pour ce premier jour de campagne, pour le moment sans grande effervescence. Des meetings de lancement des deux principaux candidats, le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, élu en 2013 pour cinq ans, et le principal opposant Soumaïla Cissé, sont prévus dimanche après-midi.
Le célèbre chanteur malien Salif Keita a appelé à voter pour Soumaïla Cissé, qui était arrivé en deuxième position lors de la dernière présidentielle.
Vingt-quatre candidats au total se présentent au premier tour de la présidentielle du 29 juillet.
Parmi eux, Hamadoun Touré, un ancien fonctionnaire international, a prévu de faire « une campagne ambulante » avec « des bus à (son) effigie qui vont circuler à travers la ville de Bamako », selon un membre de son entourage.
Un autre candidat, l’homme d’affaires Aliou Diallo, a reçu vendredi le soutien de Chérif Hamaoulla Haïdara, dit « Bouillé », un influent chef religieux qui avait appelé en 2013 à voter pour Ibrahim Boubacar Keïta.
Plus de 80 observateurs de l’Union européenne (UE) seront présents pour l’élection du 29 juillet, a annoncé la Mission d’observation électorale de l’UE au Mali, dans un communiqué cette semaine.
La sécurité a été renforcée pour cette campagne. Plus de 30.000 membres des forces de sécurité et de défense été mobilisés pour « sécuriser les candidats sur le terrain et les opérations de vote », selon le ministère de l’Intérieur. Les attaques jihadistes se sont multipliées au Mali ces derniers jours.
Le Nord était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes armés liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Malgré un accord de paix signé en mai-juin 2015, les violences ont persisté et se sont propagées du Nord vers le centre et le Sud, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des tensions ou des conflits intercommunautaires.
SOURCE : AFP