Une soixantaine de directeurs et secrétaires généraux et centraux des différents ministères, chefs traditionnels et autorités religieuses impliqués dans l’élaboration du processus de Réduction des Émissions dues à la Déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+) au Togo se sont réunis ce jeudi à Lomé dans le cadre d’un atelier national de validation de la première version de la stratégie REDD+, a constaté une journaliste de Savoir News.
L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de l’environnement et des ressources forestières André Johnson en présence de Hèmou Assih (coordonnateur national REDD+).
Le document de stratégie de REDD+ soumis à validation présente cinq axes prioritaires : (i) une agriculture performante adaptée aux changements climatique et à faible émission de carbone ; (ii) une gestion durable des forêts existantes et un accroissement du patrimoine forestier ; (iii) une maitrise des énergies traditionnelles et un développement des énergies renouvelables ; (iv) l’aménagement du territoire et la réforme foncière ; et (v) une coordination intersectorielle et une bonne gouvernance dans le secteur forestier.
« Lorsque que les axes et les options stratégiques du document seront validés, ils vont subir encore une deuxième analyse pour s’assurer que les options retenues, n’ont pas d’impacts négatifs majeurs. Ce qui passe par la phase d’évaluation environnementale sociale et stratégique qui va être entreprise au cours de la deuxième phase. A l’issue de cette deuxième phase, on pourrait être amené à redéfinir les options ou éliminer certains, s’il s’avérait que des impacts négatifs majeurs ont été identifiés. Cela nous amène à la deuxième version de la stratégie REDD+ qui va être également consultée par les différentes parties prenantes en vue de s’assurer que cela répond à peu près à la vision voulue par l’ensemble de la population togolaise », a indiqué le coordonnateur national REDD+.
La validation dudit document mettra donc fin à la première phase des préparations au processus REDD. Il regroupe les options stratégiques et leurs plans d’actions. La deuxième phase constitue la phase des investissements avec les plans d’actions bien définis.
« L’importance du processus REDD+ au Togo tient au fait qu’il vise à infléchir la tendance à la dégradation et à la déforestation observée en optant pour une gestion durable des forêts existantes et à un accroissement du patrimoine forestier. La stratégie nationale constitue une opportunité de proposer des mesures à court, moyen et long termes, permettant de faire face à tous les défis liés à la déforestation et à la dégradation des forêts, en assurant une gestion durable des forêts, l’augmentation des stocks de carbone et la préservation de la biodiversité », a précisé le ministre de l’environnement.
Selon André Johnson, le processus d’élaboration de la stratégie nationale REDD+ du Togo est «innovant et participatif».
«Il implique toutes les catégories d’acteurs dans le diagnostic de la situation de référence et le choix des options stratégiques, ainsi que les mécanismes opérationnels de mise en œuvre des actions programmées. C’est ce qui explique l’organisation du 18 au 28 juin 2018, des ateliers régionaux de validation afin de consulter les acteurs à la base sur les axes stratégiques et les meilleures options pour une mise en œuvre efficace de ce document », a-t-il précisé.
Soulignons que le projet de soutien de préparation à la REDD+ vise à renforcer la capacité du Togo à concevoir une stratégie nationale REDD+ solide, cohérente, acceptée par tous et basée sur les cinq axes stratégiques.
En rappel, le processus REDD+ dont le processus d’élaboration a démarré en janvier 2015, est une initiative internationale lancée en 2008 pour lutter contre le réchauffement climatique due aux émissions de gaz à effet de serre induites par la dégradation, la destruction et la fragmentation des forêts. FIN
Chrystelle MENSAH
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