Gerry Taama (président du Nouvel Engagement Togolais /NET) a invité ce lundi, les acteurs politiques, notamment les protagonistes de la crise qui secoue le Togo depuis plus dix mois, à trouver rapidement la voie du consensus, afin d’opérer les réformes, « car le temps presse » pour les prochaines législatives.
M.Taama était face aux professionnels des médias, rencontre au cours de laquelle ce dernier est largement revenu sur l’agression dont il a été victime à Bruxelles.
Le 27 juin dernier, les présidents ghanéen et guinéen (facilitateurs dans la crise qui secoue le pays) ont souhaité que les élections se tiennent avant fin novembre 2018, date indicative qui fait grand bruit au sein de la classe politique.
« Le NET propose aux acteurs politiques de parler entre eux, afin d’opérer dans les délais raisonnables, les réformes constitutionnelles et améliorer le cadre électoral pour permettre la tenue des élections au cours de l’année 2018. Mais il faut faire vite, car le temps presse », a martelé Gerry Taama.
Pour ce dernier, les acteurs politiques doivent vite trouver la voie du consensus avant la tenue du sommet extraordinaire de la Cédéao, prévu courant juillet dans la capitale togolaise.
« Nous exhortons l’ensemble des acteurs politiques à essayer d’aller au-devant de leur position et à surprendre agréablement la Cédéao, en trouvant entre eux, une solution à la crise togolaise », a insisté le président du NET.
« Il urge que les acteurs politiques togolais aient le courage de se parler et de prendre des décisions courageuses pour leur pays, au risque de se voir imposer des recommandations de la Cédéao, qui ne seront satisfaisantes pour aucune des parties, encore moins au peuple togolais », a averti Gerry Taama.
L’organisation sous-régionale a pris le devant de la situation, le pouvoir et la coalition de l’opposition (les deux protagonistes de la crise) ayant des positions tranchées, depuis le début du dialogue ouvert le 19 février et qui n’a connu que quatre séances: 19 février, 23 février, 23 mars et 27 juin.
Les discussions achoppent notamment sur la candidature ou non du président Faure Gnassingbé en 2020. Élu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010 et en 2015. La coalition rejette catégoriquement une éventuelle candidature de Faure Gnassingbé en 2020, attitude qui n’est pas du goût du parti au pouvoir.
Une lourde mission a été confiée à la Commission de la Cédéao, « proposer des recommandations qui seront soumises au prochain sommet de la conférence des chefs d’État ».
Par ailleurs, Gerry Taama n’a pas passé sous silence, l’agression dont il a été victime à Bruxelles, lors d’une rencontre avec la diaspora togolaise. Son parti avait entre-temps, condamné un « acte lâche et abject, commis par des individus à la solde d’une cause que eux et leurs mandataires sont seuls à connaître ». Une vidéo décrivant la scène avait été abondamment relayée sur les réseaux sociaux. FIN
Abbée DJAGLO/Rédaction