Le programme de formation panafricaine des futurs Maitres Formateurs de l’Ecole Entrepreneuriat Agricole (EEA) ou le Farmer Business School (FBS) qui regroupe pour trois semaines du 4 au 22 juin à Kpalimé (120 Km à l’ouest de Lomé), des participants de 10 pays africains et européen est à sa phase pratique avec des visites de terrain du 18 au 20 juin, après deux semaines de formation théorique en salle, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Il s’agit d’un suivi post-évaluation à Tové-Ati, à travers des communautés formées déjà depuis 2015 pour évaluer l’approche, l’adaptation et la capacité qu’elles ont à implémenter l’approche dans les diversifications culturales, les calendriers culturaux. Ils ont aussi procédé à l’évaluation d’un formateur dans une école à Kouma-Adame et à Kpadapé et de mesurer le degré de réceptivité des groupes de producteurs qui sont en train d’être formés à l’approche FBS.
Ces maîtres formateurs ont aussi visité les organisations partenaires chargées de la mise en œuvre de l’approche FBS, notamment la Fédération des Unions des Producteurs de Café et Cacao (FUPROCAT) et l’Unité Technique Café-Cacao (UTCC)
L’objectif est de ressortir les écarts, les améliorations à apporter afin de parfaire l’approche. Il était question pour eux de travailler sur la chaîne et de mettre les communautés en coopératives, créer les marchés potentiels et aussi encourager l’encadrement technique pour continuer les conseils et les accompagnements techniques auprès des communautés pour optimiser leurs productions.
C’est ainsi qu’à travers des échanges interactifs dans des groupes constitués pour la circonstance, les futurs maîtres formateurs en FBS ont été soumis à des exercices.
Ces exercices consistent à montrer ces futurs maîtres formateurs, comment conduire ces genres d’exercices pour mesurer les effets et les impacts de la formation par rapport à ce qu’ils veulent ainsi que les changements que l’école doit donner au niveau des producteurs, d’apprécier leur niveau de maîtrise des enseignements reçus.
Au cours de ces exercices, il a été demandé aux producteurs en formation, de respecter certaines pratiques qui doivent améliorer leur production. Ils ont encouragé ces producteurs et insisté sur certains points clés des modules qui ont fait l’objet de la formation, notamment la nécessité d’appliquer les bonnes pratiques agricoles afin d’améliorer les revenus agricoles, utilisation des variétés améliorées, des intrants, entretenir les champs et la fertilisation.
« Je constate que les producteurs comprennent très bien les outils de mise en œuvre des approches et ils essayent de l’implémenter. Il y a eu des insuffisances, mais nous pensons que, déjà ce niveau d’efforts fournis avec l’appui de l’équipe de mise en œuvre de cette formation à travers des suivis post-formation, les objectifs seront atteints, parce que j’ai compris l’enjeu et l’avantage que nos producteurs ont à appliquer cette approche », a conclu le Degbohouet Jules Fulgence, Formateur/Superviseur FBS.
M. Batocfétou Madjoulba, Technicien à l’Unité Technique Café-Cacao a de son côté invité les producteurs de bien appliquer les bonnes pratiques agricoles, avoir les bonnes semences et utiliser les engrais qui leur permettent d’améliorer leur rendement et aussi vendre à un bon prix. Il les a conviés à s’organiser pour la vente de leurs produits, ce qui leur permettra de négocier bien les prix lors que les prix sur le marché ne les arrangent pas.
« En utilisant la main d’œuvre, il faut noter les entrées et sorties d’argents, ce qui doit vous permettre à la fin de déterminer le coût de production et avec le coût de production, vous saurez comment négocier le prix de vente », a conseillé M. Batocfétou.
Dans chacune des localités visitées, le formateur Mbaye Rigobert Elarion (directeur du cabinet d’Ingénierie Conseils et Développement) a apprécié les échanges entre les producteurs et salué la promptitude et la maîtrise des différents aspects des leçons apprises durant la formation en FBS.
Il leur a recommandé des points qu’il faut améliorer pour qu’ils puissent gagner plus d’argent à partir de l’exploitation agricole. Il a leur rappelé que leur souci, c’est de les amener à gagner de ses produits, beaucoup d’argent pour subvenir à leurs différents besoins.
Il a recommandé aux producteurs que la seule manière pour réussir une entreprise,c’est de toujours écrire ou faire écrire toutes les activités à faire, faire le calcul des bénéfices avant toutes activités champêtres, et il faut faire une planification avant d’aller au champ. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE