Des chefs traditionnels, leaders communautaires et les responsables d’association de la préfecture de Kloto ont été conviés à apporter leurs contributions dans la promotion des droits de la femme et de la jeune fille au Togo lors d’une rencontre d’échange avec les garants des us et coutumes à Kpalimé (120 Km à l’ouest de Lomé), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
C’est une rencontre organisée par les parajuristes de Kloto avec l’appui du Groupe de Réflexion et d’Action, Femme Démocratie et Développement (GF2D) et la Banque mondiale à travers le « projet de vulgarisation du code des personnes et de la famille et du code pénal ».
L’initiative vise à attirer l’attention de la population sur les réformes du code des personnes et de la famille relative aux droits de la femme.
Les intervenants notamment les parajuristes de Kloto, Mme Diogo Essi Afi Adjamgba et Tsolényanu Komlan ont entretenu et échangé avec l’assistance sur le guide juridique portant sur le rôle de l’officier d’état civile en matière de mariage, les dispositions du code pénal dans la prise en charge juridique des violences à l’égard des femmes et des filles et les droits successoraux.
Dans le thème relatif au rôle de l’officier d’état civil en matière de mariage, les orateurs ont relevé l’importance du mariage civil et les conditions générales pour célébrer un mariage, les conditions de la nullité du mariage, dans quels cas le juge peut-il être obligé d’annuler un mariage pour non-respect des conditions fondamentales.
Ils ont aussi relevé l’incompétence de l’officier de l’état civil en matière d’annulation de mariage et les sanctions de l’officier de l’Etat civil.
Abordant le thème des droits successoraux, les trois intervenants ont tout d’abord les fondamentaux en matière de droits successoraux, notamment la succession, les différentes types de succession au Togo, la succession coutumière et testamentaire.
Ils ont également abordé la partie concernant les différents types de testaments, ainsi ils ont pu identifier le testament olographe, le testament en la forme mystique ou secret, le testament par acte public ou testament authentique. Ils ont aussi fait cas de la succession légale, qui peuvent être héritiers, comment se fait la répartition de la succession selon la loi, qu’est-ce que l’indivision, qu’est-ce que la représentation et les dispositions administratives en matière successorale.
Parlant du troisième thème relatif à la prise en charge juridique des violences à l’égard de la femme, les orateurs ont expliqué pourquoi est-il nécessaire de protéger la femme et énuméré les différents types de violences à l’égard des femmes à savoir, les violences physiques, psychologiques, sexuelles et économiques.
Ces violences disent-ils, ont des conséquences graves sur la santé des victimes. Aussi ont-ils insisté sur la protection de la femme contre les pratiques inhumaines, contre la discrimination et les violences basées sur le genre et la protection spéciale pour la femme en situation de vulnérabilité.
Pour eux, seule une prise de conscience collective sur la nécessité de respecter les droits de la femme, peut permettre de venir à bout des violences faites aux femmes et aux filles. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE