L’association « Petite Sœur à Sœur » a invité les populations d’Agomé-Tomégbé (localité située à environ 140 km au nord-ouest de Lomé), à prendre conscience et à jouer leur rôle dans l’éducation, la formation et la réussite de leurs enfants dans la vie, lors d’une campagne de sensibilisation jeudi sur la place publique dudit village, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Placée sous le thème « responsabilité des parents dans l’éducation des enfants », cette campagne de sensibilisation de l’association «Petite Sœur A Sœur (PSAS) », cofinancée par l’Action Medeor et la coopération allemande BMZ, s’inscrit dans le cadre de la mise œuvre du projet mon avenir: « Renforcement des capacités des jeunes vulnérables des localités ciblées au Togo », à travers la prévention des IST/VIH/SIDA, la connaissance des droits, l’accès à la justice et la réhabilitation de leur personne’’.
Cette rencontre a été une occasion pour les organisateurs, d’attirer l’attention des parents sur leur rôle et responsabilité dans l’éducation de leurs enfants. Il s’agit de les conscientiser sur leur rôle dans l’éducation des enfants.
Cette rencontre a également pour but non seulement de sensibiliser les populations d’Agomé-Tomégbé mais aussi d’attirer leur attention sur l’importance de l’éducation à travers l’encadrement de ceux-ci.
A travers un sketch, qui décrit la mauvaise manière dont certains parents éduquent leurs enfants, les responsables de l’association ont rappelé aux parents, leur rôle et responsabilité dans la formation et l’éducation de leurs enfants.
A l’occasion, la directrice exécutive de l’association «Petite Sœur à Sœur», Mme Yawo-Akototsè Ama, a indiqué que la responsabilité des parents dans l’éducation des enfants sous-entend l’éducation familiale, précisant que quand un enfant nait, les parents doivent l’éduquer.
Cela s’entend lui montrer comment respecter ses parents, ses amis, les personnes âgées et les membres de la communauté. La responsabilité dit-elle s’entend aussi, la prise en charge de tous les besoins de l’enfant de façon holistique, être en contact avec ses enseignants ou son patron s’in est en apprentissage et en communication avec l’enfant.
Mme Yawo-Akototsè a souligné aussi que l’éducation de l’enfant doit également se faire sur le plan sexuel en lui apprenant comment vivre sa puberté, comment gérer sa sexualité à travers ses relations avec ses amis, son entourage.
« Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de défis aujourd’hui dans l’éducation des enfants et si les parents ne s’impliquent pas, la rue, les médias et les réseaux sociaux vont les éduquer », a précisé la directrice exécutive, ajoutant que chaque parent doit être présent à tout moment pour son enfant.
« Si on n’éduque pas bien son enfant, celui-ci ne va pas bien se comporter dans la communauté, ce qui aura des effets sur ses résultats scolaires et si on n’intervient pas à temps, dans la gestion de changements qui surviennent avec la puberté, l’enfant peut être victime des IST, des grossesses non désirées entraînant la déperdition scolaire », a souligné Mme Yawo-Akototsè.
Pour Mme Yawo-Akototsè, quand on parle d’enfant, c’est synonyme de responsabilité et qui veut être un bon parent, doit chercher les moyens nécessaires pour subvenir aux besoins de son enfant, l’éduquer surtout. Qui dit éduquer, c’est prendre en charge ses besoins sur le plan scolaire et sur le plan familial, lui montrer comment il doit se comporter dans sa communauté, envers sa famille, ses amis et avec les autres membres de la communauté, lui enseigner comment il doit se gérer sur le plan sexuel.
« Chaque parent aujourd’hui, ne doit plus considérer l’éducation sexuelle comme un tabou, mais plutôt enseigner à l’enfant dès le bas-âge comment il doit se gérer sur le plan sexuel pour ne pas tomber dans les fléaux qui sont liés à la sexualité notamment les IST/SIDA et les grossesses précoces non désirées », a conclu le directrice de PSAS.
En rappel, « Petite Sœur à Sœur » est une association à but non lucratif, qui œuvre pour le bien-être et la santé des enfants et surtout de la jeune fille.
Elle intervient dans les localités de Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Kara, Lomé dans les domaines de la santé communautaire, l’éducation et la formation ainsi que dans la promotion et la protection des droits des enfants et de la jeune fille. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE