11Les responsables des 14 partis politiques de la coalition de l’opposition, ont dressé ce lundi le bilan des trois journées de manifestations (6, 7 et 9 juin), occasion pour ces derniers d’appeler à nouveau les populations à observer la journée +Togo mort+ lundi prochain.
La coalition n’a pu tenir ces trois jours de marches la semaine dernière, les lieux de rassemblement, ainsi que le point de chute étant vite bouclés par des forces de l’ordre.
Les 14 partis politiques avaient décidé de braver l’interdiction édictée par le ministre de l’administration territoire de ne pas emprunter les anciens itinéraires.
Payadowa Boukpessi avait rejeté les itinéraires de la coalition, et fixé ses propres couloirs, en raison de « risques de troubles graves à l’ordre public ». Décision qui n’est pas du goût de l’opposition.
Ainsi, pour les trois jours, les lieux de rassemblement, ont été fortement bouclés par des forces de l’ordre.
Devant la presse ce lundi, les responsables de cette coalition ont dénoncé la « ruse et la force militaire » utilisées par les autorités « pour empêcher toute tentative de regroupement, violant ainsi le droit constitutionnel de manifester ».
Elle appelle « les vaillantes populations togolaises à se préparer à répondre au mot d’ordre +Togo mort+ le lundi 18 juin sur l’ensemble du territoire national ».
La coalition « exhorte les populations togolaises à consentir ce sacrifice d’une journée Togo mort pour exprimer leur désaccord face à la répression systématique et exiger la libération immédiate des personnes encore détenues dans le cadre des manifestations, l’arrêt immédiat des entraves à l’exercice du droit constitutionnel de manifester sur toute l’étendue du territoire national, l’arrêt immédiat des persécutions et rafles etc… ».
Les 14 partis politiques de ce regroupement qui appellent à manifester depuis septembre contre le régime en place, exigent notamment le retour à la constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
La communauté internationale, a invité à plusieurs reprises, les protagonistes à la table de négociations, afin de trouver une solution durable à cette crise.
Démarré le 19 février dernier sous la facilitation du président ghanéen Nana Akufo-Addo, le dialogue est pratiquement au point mort, après trois séances: 19 février, 23 février et 23 mars. Les discussions achoppent notamment sur la candidature ou non du président Faure Gnassingbé. Élu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010. FIN
Edem Etonam EKUE