Le programme National de Lutte contre la Cécité (PNLC) a bouclé à Tohoun (environ 150 km au nord-est de Lomé), des consultations foraines d’ophtalmologie et de chirurgie de cataracte au profit des populations vulnérables du Moyen-Mono, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News sur place.
Menée en collaboration avec l’unité d’ophtalmologie du CHU Campus, cette vaste campagne a été organisée avec l’appui technique et financier de CBM et de la Croix Rouge Togolaise.
Cette campagne vise à améliorer la qualité de vie des populations les plus défavorisées desdites localités.
Depuis le 5 juin, les populations locales ont bénéficié de consultation sur la santé oculaire. Les pathologies oculaires ont été identifiées et des patients atteints de la cataracte ou des affections oculaires, opérés. Ces derniers bénéficient également d’un suivi.
Selon Sidic Domingo (médecin Ophtalmologiste), environ 904 consultations ont été faites dans le Moyen-Mono et 150 personnes ont été opérées sur 270 cas détectés.
« La cataracte est une maladie curable. Par un geste chirurgical avec une correction optique adaptée, le patient déficient visuel de cataracte recouvre la vue et se réinsère dans la vie socioéconomique. Le patient non soigné va rester toute sa vie, dans le handicap visuel avec une baisse de la productivité familiale, l’immobilisation d’accompagnateur qui peut être un enfant privé de l’école », a-t-il souligné.
Pour Mme Akakpo Midamegbe (directrice de cabinet du ministère de santé), en 2014, une étude avait relevé le niveau de cécité autour de 50 ans.
« Dans le Moyen-Mono, l’accès facile du milieu, nous a permis de faire bénéficier aux populations, tous les atouts de la médecine spécialisée, dont la chirurgie de la cataracte pour leur permettre de sentir les actions du mandat social du chef de l’Etat ».
Le Préfet du Moyen-Mono Col Djato Nadjindo Dana et le chef canton de Tohoun Koulikpo Adjavivi XI ont tour à tour, remercié le chef de l’Etat pour avoir rapproché la médecine spécialisée des patients.
Selon ce dernier, la population du Moyen-Mono regorge une grande partie qui vit avec la cataracte : « Nous sommes heureux de voir cette opération chirurgicale, se dérouler dans notre préfecture. Elle vient renforcer la politique sociale du président Faure Gnassingbé ».
Déclaré problème de santé publique, la cécité est la plus préoccupante dans les pays en voie de développement ou la cataracte et les vices de réfractions constituent les causes majeurs.
La récente enquête sur les déficiences visuelles au Togo a montré que 20,8% de la population âgées de 50 ans et plus sont déficients visuels et que la cataracte représente 60% des causes.
L’étude a également montré que 84% des causes des déficiences visuelles sont curables notamment: la cataracte et les erreurs de réfraction. Près de 200.000 yeux avec cataracte non opérés, existent à ce jour dans le pays. FIN
De Tohoun, Manu MESSAN