Un atelier panafricain de formation de nouveaux maîtres formateurs de l’Ecole Entrepreneuriale Agricole (EEA) ou le Farmer Business School (FBS) regroupant 24 candidats de neuf pays africains francophones (Benin, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Cameroun, Mali, Madagascar, Niger, Togo, Tunisie), a été ouvert mardi et ce durant trois semaines à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Organisée par le Coopération allemande (GIZ) à travers son Programme Sustainable Smallholder Agri-Business (SSAB), volet Faciliy FBS en collaboration avec le ProDRA et des institutions partenaires publiques et privées, cette formation des formateurs a pour objectif d’encourager la dissémination de cette approche réussie et pour assurer une bonne gestion de la qualité de cette approche.
Cette formation qui s’articule autour de trois phases, permettra dans la première phase, aux 24 candidats d’institutions publiques et privées de suivre un programme intensif de formation de trois semaines, dont 12 jours de formation en classe ainsi que des visites d’exposition et des échanges avec des agriculteurs sur le terrain pour permettre aux participants de mieux comprendre la mise en œuvre de l’EEA, ses impacts et sa mise en place durable.
Cette double approche est destinée à permettre aux futurs Maîtres Formateurs EEA d’être qualifiés pour planifier, organiser et réaliser des formations pilotes, des Formations des, Formateurs des qualifications des Formateurs EEA, des formations de recyclage et des certifications de formateurs EEA selon les standards de qualité de l’EEA à l’avenir
Ce premier cycle du programme préparera les candidats Maîtres Formateurs pour les prochains cycles de qualification pour devenir Maîtres Formateurs EEA certifié et pour réaliser une formation des formateurs ainsi que l’ensemble des tâches d’un Maitre Formateur EEA.
Après cette formation de trois semaines, les facilitateurs en étroite collaboration avec l’équipe de FBS Advisory Facility, élaboreront des plans de travail individuels pour chaque candidat pour les prochains cycles de renforcement des capacités.
Dans la deuxième phase de renforcement des capacités, les candidats retourneront dans leur pays d’origine pour évaluer les formations FBS conformément aux normes de qualité auxquelles ils ont été formés.
Il faut aussi signaler que des réunions de mentorat et d’apprentissage par les pairs auront lieu, afin que les candidats puissent partager les approches d’évaluation et de solution. En plus, les candidats Maîtres Formateurs dispenseront la formation sous supervision.
La dernière phase de formation après l’évaluation des performances des candidats lors des Formations des Formateurs sous supervisions, les candidats retenus recevront leur certification de Maitres Formateurs EEA.
La directrice des Ressources humaines au ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique, Mme Kayi Ginette Aguey-Wognon (représentant le secrétaire général dudit ministère), a précisé qu’avec cette approche, l’esprit d’entreprenariat est en cours de renforcement dans le pays et les compétences entrepreneuriales des petits exploitants remarquables dans les filières café, cacao, anacarde, ananas et aussi dans les spéculations de soja, riz, maïs et manioc.
« Par l’Ecole Entrepreneuriale Agricole, nous constatons l’introduction de 12 modules de formation qui seront greffés sur les curricula, permettant de renforcer les capacités des familles des petits exploitants dans l’amélioration de la sécurité alimentaire, de la fertilité des sols, ainsi qu’à la promotion des produits d’exportation », a déclaré Mme Aguey-Wognon.
Le directeur de la Coopération bilatérale au ministère de la Planification du Développement, Akpoto Komlagan Amevi, a remercié les autorités allemandes pour cette initiative de regrouper les pays francophones pour cette formation, précisant que c’est un groupe naissant qui commence.
Il a précisé qu’il y a cette possibilité que le groupe qui se forme, s’organise pour échanger et voir ce qu’il faite de la formation reçue. « Vous avez l’obligation de faire passer une formule ‘’la terre mon entreprise ou mon entreprise la terre », a indiqué M. Akpoto.
« Avec la GIZ, je découvre beaucoup de chose dans le domaine agricole. Faites en sorte que tout ce vous aurez à apprendre, vous aide à traduire cette formule +la terre mon entreprise ou mon entreprise la terre+ en réalité et à réapprendre à travailler autrement la terre », a conclu l’orateur.
Le coordonnateur national du Développement Rural de la GIZ-Togo, Edou Koffi Zomblewouh a souhaité voir comment cet outil pourrait-il s’appliquer au niveau de tous les maillons de la chaîne de valeurs pour que les gens puissent rentabiliser leurs activités et au niveau agricole, augmenter la productivité et la production.
La conseillère régionale FBS Advisory Facility Programme SSAB de la GIZ, Allemagne Mme Veronika Kling a de son côté, relevé l’importance que revêt cette formation pour la dissémination de l’approche EEA.
Elle s’est dite convaincue de trouver en des participants, des personnes dignes et hautement qualifiées pour répondre aux besoins de cette formation.
Pour le secrétaire général de la préfecture de Kloto Sogoyou Békéyi, les différents programmes de développement agricole en cours, mettent un accent sur la conduite des exploitations agricoles suivant un modèle entrepreneurial qui garantit aux petits producteurs une valeur économique maximale de leurs exploitations. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE