Plus d’une cinquantaine d’acteurs ont entamé ce mardi à Lomé, un conclave de trois jours, rencontre inscrite dans les préalables pour l’obtention du Cadre National pour les Services Climatiques (CNSC) au Togo, a constaté une journaliste de Savoir News.
Le CNSC est un outil très important qui définit les rapports entre les fournisseurs des informations météorologiques et climatiques et les utilisateurs de ces informations, afin que des informations pertinentes soient intégrées aux politiques et prises de décision.
Ledit cadre vise à renforcer la production, l’accessibilité, la fourniture et l’exploitation des données climatologiques et des prévisions météorologiques et climatiques, pour répondre aux besoins des secteurs socio-économiques sensibles à la variabilité et à l’évolution du climat.
Ces services et informations sont destinés à contribuer à la protection des personnes et des biens, à la préservation des ressources naturelles et de l’environnement, ainsi qu’au développement socio-économique.
Selon l’Organisation Météorologique Mondiale, Le principal objectif du CMSC est d’«optimiser la gestion des risques liés à la variabilité et à l’évolution du climat et de promouvoir l’adaptation aux changements climatiques par la production d’informations et de prévisions sur le climat scientifiquement fondées et leur prise en compte dans le processus de planification, d’élaboration des politiques et de mise en pratique à l’échelle mondiale, régionale et nationale».
« Ce conclave se situe dans le cadre de la mise en place de ce que nous appelons le cadre national des services climatologiques. Ce cadre a pour but de rassembler les acteurs qui fournissent l’information climatologique et météorologique aux consommateurs tels que la protection civile, l’agriculture, la santé, les transports et surtout l’aéronautique qui est un grand demandeur des informations météorologiques », a précisé Latifou Issaou (directeur général de la météorologie nationale).
« Au cours de ces trois jours, il y aura des travaux très intenses où les fournisseurs des informations vont discuter avec les utilisateurs de ces informations pour en savoir plus sur les besoins de ces utilisateurs et leur montrer les produits qui sont mis à leur disposition. Ce cadre est un long processus qui a déjà commencé et nous sommes à la deuxième étape avec la consultation des acteurs et nous poursuivrons avec la phase de validation du document sur le plan national », a-t-il ajouté.
En effet, les résultats de cette consultation serviront de base pour la mise en place du CNSC, afin de permettre à l’ensemble des secteurs clés de l’économie togolaise de mieux gérer les risques et opportunités liés à la variabilité du climat et au changement climatique à travers le renforcement et la coordination des initiatives existantes en terme d’utilisation efficiente d’informations météorologiques.
« La CEDEAO collabore avec l’organisation météorologique mondiale à travers son cadre mondial des services climatiques pour appuyer ses Etats membres dans la mise en œuvre de leur cadre national des services climatiques. La CEDEAO appuie parce qu’il y a eu un premier processus où l’OMM a appuyé déjà 5 pays de la CEDEAO donc il reste 10 pays. La CEDEAO a donc mobilisé des ressources auprès de la coopération suédoise pour appuyer les 10 pays restants. Nous avons appuyé en 2017 la république du Bénin et nous commençons cette année avec le Togo. Nous pensons atteindre les autres pays pour que tous les pays de la CEDEAO puissent établir leur cadre national des services climatiques », a indiqué pour sa part Raoul Kouame (représentant de la CEDEAO).
« Il vous revient, au cours des travaux, d’élaborer une feuille de route consensuelle pour la mise en œuvre du cadre national pour les services climatiques, d’identifier les sources de financement durables pour accompagner le lancement d’un programme national multisectorielle pilote pour les services climatiques et de définir les recommandations pour les prochaines étapes », a déclaré pour sa part le représentant du ministre des transports.
Notons que le CNSC repose sur cinq piliers : (i) création des plateformes d’interface utilisateur (PIU), pour une meilleure interaction entre le prestataire de services climatologiques et les usagers ; (ii) amélioration du Système d’Information (SI), pour des informations climatologiques facilement exploitables ; (iii) renforcement de l’Observation et de la Surveillance (OS) pour des données de qualité et de quantité adéquate, (iv) appui à la Recherche, Modélisation et Prévision (RMP), techniques, et prévisions plus pointues pour améliorer les fondements et informations scientifiques,(v) renforcement des capacités pour appuyer sous toutes les formes les besoins recensés dans les autres composantes précitées.
Rappelons que le CMSC a été approuvé par les chefs d’Etats et de gouvernements, les ministres et les chefs de délégations représentant plus de 150 pays dont le Togo, 34 agences des Nations Unies et 36 organisations internationales gouvernementales et non-gouvernementales à la troisième conférence mondiale sur le climat qui s’est tenue en septembre 2009 à Genève en suisse. FIN
Chrystelle MENSAH
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