Le dialogue entre le gouvernement et la coalition de l’opposition de l’opposition est « fini », ont affirmé les responsables d’un nouveau regroupement de six partis politiques, officiellement lancé ce mardi à Lomé.
Baptisé le +Groupe des Républicains et Écologistes du Togo+ (GRET), cette nouvelle coalition est composée des partis: le Front National (FN) de Didier Amela, le Mouvement des Républicains Centristes (MRC) d’Abass Kaboua, le Parti Togolais pour la Jeunesse (PTJ) de d’Almeida Amagan, le Parti Ecologiste Panafricain (PEP) de Koffi Paley, le Parti d’Union pour le Développement Economique et Social (PUDES) de Binèzi Essoboziwè et le Parti pour le Renouveau et le Progrès Social (PRPS) de Michel Mawu-Agbessi.
« Le dialogue en cours est mort avant d’être né en raison de la radicalisation des positions. Ce dialogue est fini », a décrété Didier Amela, avant d’ajouter: « il faut maintenant aller aux négociations ».
« Ce dialogue qui est l’espoir des Togolais, s’est vu évaporé en un laps de temps. Les Togolais vivent dans l’inquiétude et se posent des questions sur l’avenir. L’horizon semble obscure avec la hantise d’une impasse qui plongera le pays dans un gouffre si rien n’est fait », a-t-il poursuivi.
Pour les responsables de ce regroupement, la seule alternative pour une sortie de crise, reste les « élections », idée que rejettent d’ailleurs les 14 partis politiques qui manifestent contre le pouvoir en place depuis septembre dernier.
« La seule constante dans une République, ce sont les élections. Quel que soit ce qui va arriver, il faut des élections (…) », a martelé Didier Amela.
« Nous allons directement aux élections, car il faut faire avec les lois de la République », a appuyé Abass Kaboua.
Le Togo est secoué depuis août dernier, par une nouvelle crise avec une série de manifestations de la coalition de l’opposition qui exige notamment le retour à la constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
La communauté internationale notamment l’ONU, les Etats-Unis, la France et l’Union africaine) a appelé à plusieurs reprises, le pouvoir et l’opposition à se retrouver autour d’une table.
Démarré le 19 février dernier sous la facilitation du président ghanéen Nana Akufo-Addo, le dialogue n’a connu que trois séances: 19 février, 23 février et 23 mars. Les discussions achoppent notamment sur la candidature ou non du président Faure Gnassingbé. Élu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010 et 2015.
La coalition de l’opposition rejette catégoriquement la candidature du chef de l’Etat en 2020, ce qui n’est pas du goût du parti au pouvoir. FIN
Junior AUREL
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