Né le 6 février 1945 à Nine Miles en Jamaïque, Robert Nesta Marley, alias Bob Marley est décédé le 11 mai 1981 à Miami aux États-Unis. Chanteur et guitariste de cantiques, Bob Marley a rencontré de son vivant un succès mondial, et reste à ce jour le musicien le plus connu et le plus vénéré du reggae.
Icône du mouvement rastafari, Bob Marley a fait découvrir au monde cette culture qui met en valeur l’histoire d’Afrique et qui prône l’unification des peuples. C’est en 1966 qu’il se convertit au rastafarisme, adopte les « dreadlocks » et fera du reggae le principal moyen de propagation de ce mouvement.
Les dreadlocks se forment seules si les cheveux sont laissés à pousser naturellement, sans l’utilisation de brosses, peignes, rasoirs, ni ciseaux. Elles peuvent être également faites à l’aide d’un peigne ou d’un crochet, ou simplement en les crêpant avec les mains.
Au Togo, plusieurs personnes pour la plupart des jeunes ont aussi adopté ce mouvement.
Pour sa rubrique +TROIS QUESTIONS A+, l’Agence Savoir News a approché, Yves Dossou Leblanc, le seul journaliste Rasta, portant les « DreadLocks ».
Savoir News : Qu’est-ce qui vous a poussé à adopter ce style?
Dossou Leblanc : J’ai adopté ce style parce que je suis Rasta. Le +dread+ m’a toujours fasciné. C’est un style qui te différencie des autres. Les dreadlocks me donnent une autre allure, une assurance d’homme libre dans sa prise de position. Mon amour pour la liberté de penser, mon amour pour le prochain et l’amour pour la nature m’ont poussé à extérioriser cette puissance qui est en moi. Ce n’est pas Bob Marley qui m’a inspiré, mais quelque chose d’autre que je ne pourrai pas dire.
Et si demain, votre patron (au service) ou votre femme vous demande de vous débarrasser de ce look?
Il n’a pas été facile à porter et il ne sera pas non plus facile à enlever. Ni l’un, ni l’autre ne peut m’obliger à enlever les dreadLocks, du moment où j’accomplis mon devoir d’époux au foyer et d’employé au boulot. Il n’y a aucun rapport (selon moi) entre ma compétence et ce que je suis.
C’est vrai que les Rastas sont mal vus dans nos sociétés, notamment en africaine francophone et surtout au Togo. Le rasta est très vite étiqueté, il est considéré comme un raté social…
Au boulot, cela n’a pas été du tout facile pour moi au début. Mon patron m’a fait raser deux fois mes dreadLocks. Mais avec le temps, il a fini par accepter mon look. Maintenant, il m’appelle affectueusement *Rasta*.
Souvent les rastas fument de l’herbe. Vous en prenez aussi? Et quelles sont les bonnes qualités d’un rasta ?
Je ne fume pas de l’herbe, tout simplement pour raison de santé. Je suis très zen, c’est pas l’herbe qui fait d’un homme, un vrai rasta. Le rastafarisme c’est un mode de vie. Je ne dis pas que ceux qui fument ne sont pas des Rastas. C’est un choix.
Un bon rasta n’est pas agressif, il doit toujours refléter la positivité même dans les moments difficiles, car il doit avoir foi en Jah.
Le bon rasta a l’amour du travail, il est un vrai +boxeur+, il n’aime pas dépendre de quelqu’un. Il est très sociable et serviable. Il a toujours de la place dans son cœur pour aimer ses semblables. Un bon rasta aime la nature et lutte pour la préservation de l’écosystème. FIN
Propos recueillis par Edem Etonam EKUE