Les populations du Moyen-Mono ont été sensibilisées mercredi à Tohoun (120 km de Lomé) sur les nouvelles dispositions du Code des Personnes et de la Famille (CPF) en faveur du mariage légal et du Code Pénal, lors d’une campagne de vulgarisation desdits Codes au profit des femmes mariées, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News sur place.
Initiative du Groupe de réflexion et d’action Femmes Démocratie et Développement (GF2D), cette action a été conduite par l’association « Initiative des Ainés Utiles-Togo » (IAU-TOGO).
Elle vise notamment à familiariser les participants avec les nouvelles dispositions du Code des Personnes et de la Famille et le Code Pénal, en matière du mariage légale, afin de leur faciliter la compréhension, rendre stable les ménages et garantir la paix sociale.
Selon Fiagan Sotomé (le directeur exécutif de IAU-TOGO), structure ayant conduit la campagne, les dispositions du CPF consacrent le mariage célébré et enregistré par un officier d’état civil comme ayant des effets légaux, dont l’homme et la femme moins de 18 ans ne peuvent se le prévaloir.
Selon ce dernier, les avantages liés au mariage légal sont entre autres, le droit pour la femme de porter le nom de son mari, de se faire soigner grâce à l’INAM, de déclarer les naissances et des droits successoraux en cas de disparition de l’un des époux.
Il a également partagé avec les participants, les notions de liberté de choix dans le mariage, le régime matrimonial favorable à l’indépendance économique de la femme, la participation des époux à l’autorité parentale et leur protection lors de la dissolution du mariage.
Fiagan Sotomé a encouragé les participants à se conformer aux principes de mariage en vigueur au Togo, afin de tirer meilleurs avantages de l’union conjugale qui selon lui, est un cadre idéal d’épanouissement de la famille et en particulier pour la femme togolaise.
La séance s’est poursuivie par une série d’échanges, réponses-questions entre les participants pour leur implication effective dans la prise de décision en matière des dispositions du Code des Personnes et la Famille (CPF).
Notons que le Code Pénal prévoit des amendes contre les viols et violences sur toutes ses formes sur la femme. Les auteurs de ces infractions sont punis de six mois à trente ans d’emprisonnement et des amendes allant de 200.000 à 5 millions de F. CFA.
Le président de la délégation spéciale de la préfecture du Moyen-Mono a de son côté, insisté sur la nécessité pour les couples, de cogérer la cellule familiale, afin de la maintenir en bonne santé.
Il a remercié l’association Initiative des Ainés Utiles-Togo (IAU-TOGO) pour avoir organisé cette sensibilisation qui permet aux femmes du Moyen-Mono de mieux comprendre leurs droits et devoirs, afin de sauver leur mariage et donner de l’avenir à leur progéniture. FIN
De Tohoun, Manu MESSAN