Le Haut-Commissariat à la Réconciliation et l’Unité Nationale (HCRRUN) a posé lundi ses valises à Atakpamé (environ 175 km au nord de Lomé) ou près d’un millier de victimes non vulnérables des préfectures de l’Ogou, Amou, Wawa et Akébou , seront indemnisées, a constaté la correspondante de l’Agence Savoir News.
Atakpamé est l’une des villes du pays ayant enregistré des violences en 2005. Ont assisté à la cérémonie de lancement de cette opération d’indemnisation : Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan (Evêque d’Atakpamé et ancien président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation/CVJR) et Togbui Agokoli IV (président des chefs traditionnels du Togo, ancien membre de la CVJR).
Près d’un millier de victimes non vulnérables doivent être indemnisées dans ces quatre préfectures, mais 666 personnes seront d’abord prises en compte pour cette phase.
A l’ouverture de l’opération, Mgr Nicodème Barrigah a sollicité la bénédiction de Dieu et appelé tous les fils à prôner le pardon, la tolérance et à se réconcilier. Les responsables du HCRRUN ont, à leur tour, expliqué aux victimes les raisons qui ont amené la commission à sortir une première liste des victimes.
Pour la présidente de HCRRUN, Awa Nana-Daboya, cette mission de HCRRUN, est une occasion pour apaiser les tensions, un moment de renforcement de la marche vers la construction de l’Unité Nationale. Elle a demandé aux victimes de pardonner ceux qui leur ont fait des torts. Elle a signalé qu’une deuxième liste d’indemnisation sera publiée et prendra en compte toutes les remarques.
La présidente du HCRRUN a invité toutes les victimes qui n’auront pas leurs noms pour rentrer dans leurs droits à se patienter pour une vérification dans la base des données de la CVJR. Pour terminer, elle a mis en garde les personnes mal intentionnées qui ont les mêmes noms que les victimes.
Le préfet de l’Ogou Edoh Akakpo a de son côté, salué l’initiative du Chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé qui continue de répondre aux besoins des populations en apaisant les cœurs meurtris des événements qui se sont passés dans le pays.
Il a invité les uns et les autres à la culture de la Paix et de la Réconciliation.
Rappelons que le programme de réparations concerne toutes les personnes (quelle que soit leur nationalité) ayant subi un préjudice du fait de violences à caractère politique, de violations graves des droits de l’Homme, durant la période allant de 1958 à 2005.
Ce programme comporte plusieurs phases. Au total 22.415 victimes ont été identifiées par la CVJR sur la période de 1958 à 2005. FIN
D’Atakpamé, Kafui/Rédaction
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