Le rapport sur les SONU et SDMNR dévoilé ce mardi à Lomé : Le Togo dispose 109 soins obstétricaux néonatals d’urgences

Le rapport sur l’état des lieux des Soins Obstétricaux et Néonatals d’Urgence (SONU) et de la Surveillance des Décès Maternels, Néonataux et Riposte (SDMNR) en 2017 au Togo a été officiellement présenté ce mardi lors d’une cérémonie présidée par Dr Essotoma Beweli, Directeur général de l’action sanitaire (Représentant du ministère de la santé et de la protection sociale).

Ont pris part à cette cérémonie : Dr.Michel Brun Conseiller en santé de la reproduction à la direction technique du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA-New-York), Saturnin Epié Représentant de l’UNFPA-Togo. a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Ce rapport présenté par Dr Agossou Abram (directeur de santé de la mère et de l’enfant), montre qu’après quatre années de mise en œuvre effective des SONU et SDMNR, le Togo dispose 109 soins obstétricaux et néonatals d’urgences dont 38 SONU dit complets et 71 SONU de base.

Le rapport relève également que sur 100.000 naissances vivantes, 401 femmes meurent pendant la grossesse, au cours de l’accouchement ou dans les 42 jours qui suivent la naissance, soit 2 à 3 décès par jour, de même sur 1000 bébés qui naissent vivants, 27 décèdent dans les 28 jours qui suivent leur naissance.

Pour Dr Essotoma Beweli (Représentant du ministère de la santé et de la protection sociale), alors que les décès maternels dans le monde ont chuté de 44% depuis 1990, environ 800 femmes meurent encore chaque jour de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement, telles que les hémorragies, les infections, l’hypertension artérielle entre autres. Chaque année 2,6 millions de nouveau-nés meurent au cours de leur premier mois de vie.

Au Togo, la situation n’est guère meilleure malgré les efforts du gouvernement et des partenaires techniques et financiers.

« Pour lutter contre ces drames, un accent a été mis sur la surveillance des grossesses, ce qui a conduit au développement des soins obstétricaux et néonatals d’urgence. Ainsi, le Togo avec l’appui des partenaires techniques et financiers, a fait son parcours avec cette stratégie depuis 2006, ce qui a permis de faire l’évaluation des structures sanitaires pour établir la cartographie des centres SONU, de recruter et affecter 68 sages-femmes dans les centres SONU » a-t-il indiqué.

« En plus du renforcement des SONU et convaincu que la surveillance des décès maternels et néonatals contribuera à l’amélioration de la qualité de la prise en charge des femmes et des nouveau-nés, le Togo a adopté  en 2009 la SDMNR. Au total 44 équipes ont été formées pour que chaque district puisse conduire efficacement des audits de décès maternels et néonatals et prendre des mesures correctives qui s’imposent », a-t-il souligné.

M. Epié a pour sa part souligné que les soins obstétricaux et néonatals d’urgence et la surveillance des décès maternels, néonataux et riposte sont des interventions pertinentes pour le contexte sanitaire au Togo vu que la communauté internationale a depuis les années 2000, opté pour la promotion des SONU.

« C’est une réelle satisfaction pour nous à l’UNFPA que le Togo ait fait le choix de développer les capacités de ses formations sanitaires pour prendre en charge les urgences obstétricales et néonatales et contrôler également les décès maternels et néonataux. Aujourd’hui, dans le réseau SONU, l’impact des actions de renforcement des capacités des formations sanitaires sur la qualité technique, efficacité des soins et sur la satisfaction des bénéficiaires est avéré. Ce rapport attire notre attention collective sur les défis à relever entre autres, la dotation du réseau SONU en personnel qualifié, notamment les sages-femmes, la garantie d’une disponibilité permanente des produits sanguins et le réflexe de notifier ou d’auditer systématiquement les décès maternels encore peu répandu » a-t-il ajouté.

« Le défi principal pour réduire la mortalité maternelle est de déployer suffisamment de sages-femmes dans les maternités, car les sages-femmes sont la clé pour la réduction de la mortalité maternelle. Plus on met des sages-femmes dans les maternités au mieux on s’assure effectivement de la qualité des soins et la capacité à réduire les problèmes et la prise en charge des complications obstétricales qui sont les tueuses », a indiqué Dr Michel Brun Conseiller en santé de la reproduction à la direction technique UNFPA-New-York.

Rappelons que l’UNFPA est l’agence des Nations Unies qui offre aux femmes et jeunes, les possibilités d’une vie sexuelle et reproductive saine. Elle travaille à l’accélération de l’accès universel à la santé sexuelle et de la reproduction, notamment la planification familiale volontaire et la maternité sans risque.

Créée en 1967, l’UNFPA est implanté au Togo depuis 1972 et intervient dans la santé  de reproduction, la population et développement et le genre, la culture et les droits humains. FIN 

 

Abbée DJAGLO

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