L’école primaire de Bafina, une localité située à 180 km au nord de Ouagadougou, a été incendiée mercredi soir par des individus armés, qui ont également saccagé le marché d’un village voisin, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
« Des individus armés ont incendié l’école primaire de Bafina et le logement du directeur, après l’avoir ligoté », a déclaré à l’AFP un habitant de la localité joint depuis Ouagadougou.
« Les individus, une dizaine environ, sont arrivés à bord de motocyclettes en tirant en l’air », a expliqué, sous le couvert de l’anonymat, un instituteur selon lequel les « assaillants ont emporté deux engins appartenant à des enseignants ».
Alors qu' »une partie des assaillants est restée sur place à Bafina, un autre groupe s’est rendu à Guenbila (une localité voisine), où ils ont saccagé des échoppes et le quartier général des koglweogos », un groupe d’autodéfense locale, a-t-il poursuivi.
Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières visant le nord du pays.
Les écoles et les professeurs sont particulièrement visés. Plus de 200 écoles ont dû être fermées.
Mi-avril, un maître d’école a été kidnappé parce qu’il « parlait français aux élèves », selon le groupe jihadiste Etat islamique dans le grand Sahara qui a revendiqué l’enlèvement.
Quelque 20.000 élèves et 800 enseignants sont actuellement privés d’école, à cause des fermetures d’établissements.
Le 24 avril, le tribunal de Djibo, chef-lieu de la province du Soum, frontalière du Mali, a été fermé « jusqu’à nouvel ordre » pour « raisons de sécurité », le personnel craignant des représailles jihadistes. L’armée a mené début avril des opérations de ratissage, et indiqué avoir interpellé une centaine de personnes.
SOURCE : AFP