Gilchrist Olympio, président de l’Union des Forces du Changement (UFC) a invité ce jeudi — veille de la célébration du 58è anniversaire du Togo — les protagonistes de la crise qui secoue le pays depuis huit mois à « l’humilité, à la modestie et au dépassement de soi », afin de trouver des solutions durables avec l’appui de la CEDEAO.
« La classe politique a l’impérieux devoir d’opérer des réformes institutionnelles et constitutionnelles fiables devant propulser le Togo sur la voie d’une démocratie consensuelle », a-t-il souligné.
« Le dialogue, initié à la suite de la nouvelle crise ouverte le 19 août 2017 tente de survivre à l’orgueil, à l’arrogance, à la suffisance des uns et des autres », a dénoncé M. Olympio.
L’ex-opposant historique appelle tous les acteurs politiques — qu’ils participent au dialogue ou non — au « sens de l’intérêt général », afin de contribuer « de la meilleure manière possible à une issue heureuse de la crise, dont le but est une alternance politique réussie ».
Le Togo est secoué depuis août dernier, par une nouvelle crise avec une série de manifestations de la coalition de l’opposition qui exige notamment le retour à la constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
La communauté internationale (notamment l’ONU, les Etats-Unis, la France et l’Union africaine) a appelé à plusieurs reprises, le pouvoir et l’opposition à se retrouver autour d’une table.
Démarré le 19 février dernier sous la facilitation du président ghanéen Nana Akufo-Addo, le dialogue n’a connu que trois séances : 19 février, 23 février et 23 mars. Les discussions achoppent notamment sur la candidature ou non du président Faure Gnassingbé. Élu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010 et 2015.
Le 14 avril dernier, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) ont instruit à Lomé, la commission de l’Institution à « prendre toutes les dispositions pour apporter son appui » aux facilitateurs et de « proposer des recommandations qui seront soumises au prochain sommet de la conférence des chefs d’Etat ».
Edem Etonam EKUE