Les acquis et perspectives du programme Cadre Intégré Renforcé (CIR) ont été livrés aux partenaires techniques et financiers du Togo, lors d’une rencontre présidée ce mardi à Lomé par Mme Bernadette Legzim-Balouki (ministre du commerce et de la promotion du secteur privé), a constaté une journaliste de Savoir News.
La rencontre a vu la participation de Mme Khardiata Lo N’Diaye (Représentante du PNUD et coordonnatrice du système des Nations Unies au Togo) et de plusieurs représentants des partenaires au développement.
Mis en place depuis 2008 au Togo, le programme CIR est un programme multi-donateurs de l’Organisation Mondiale du Commerce destiné à faire du commerce, un outil essentiel de croissance et de réduction de la pauvreté dans les Pays les Moins Avancés (PMA).
Ce programme soutient les PMA en les, aidant à résoudre les contraintes de capacités d’offre et s’engage à promouvoir plus largement la croissance économique et le développement durable et à aider un plus grand nombre de personnes à sortir de la pauvreté.
L’objectif général du programme CIR au Togo est de renforcer les capacités institutionnelles des structures d’appui au commerce pour une meilleure participation du pays dans le commerce régional et mondial afin de contribuer à la réduction de la pauvreté et au développement durable.
« Ce programme a permis de faire en 2010, le diagnostic de l’économie nationale pour ressortir le rôle que joue le commerce au Togo. Il s’agit précisément de l’Etude Diagnostique pour l’Intégration du Commerce au Togo (EDIC) qui a été mise à jour en 2017 dans le but primordial d’identifier les contraintes majeures qui limitent la pleine participation de notre pays dans le commerce mondial et de proposer des approches de solutions permettant de s’affranchir de ces obstacles », a souligné la ministre.
« Cette étude a donc procédé à un cadrage macro-économique permettant une analyse de l’environnement socio-économique et celle de la compétitivité des entreprises de notre pays. Ce cadrage a permis d’identifier des facteurs de diversification des exportations du Togo et les conditions d’amélioration de la compétitivité de son économie à travers une matrice d’actions », a-t-elle précisé.
Le programme CIR a permis de mettre en place au Togo, deux catégories de projets : le projet de catégorie 1 (pour le renforcement institutionnel du pays) et le projet de catégorie 2 (pour la filière soja).
Non seulement l’EDIC a été réalisée grâce au projet de catégorie 1, mais aussi elle a été mise à jour et assortie d’un plan d’action 2017-2022.
Au total 125 ateliers de renforcement de capacités et mission ont été organisés sur l’ensemble du pays dans le cadre de ce projet.
Et 150 petites et moyennes entreprises ont ouvert leur marché à l’exportation et 2.300 personnes (dont 900 femmes) ont acquis des compétences durables en matière d’appui au développement du commerce toujours dans le cadre de ce projet.
Le projet de catégorie 2 dénommé « Projet de renforcement des capacités productives et commerciales de la filière soja au Togo », pour sa part est cofinancé par le CIR et le gouvernement togolais.
Son objectif principal est de contribuer à l’accroissement des recettes d’exportation du soja et d’améliorer les revenus des acteurs de la filière.
« On peut retenir que le CIR a apporté beaucoup de choses pour notre pays dans le soutien à la mise en œuvre des projets de catégorie 1 et 2. Les projets de catégorie 1 renforcent les capacités institutionnelles du pays. Pour le projet de catégorie 2 qui porte sur le soja, beaucoup de choses ont été également réalisées notamment la mise en place du conseil interprofessionnel de la filière soja au Togo pour garantir une durabilité au sein de cette filière avec l’implication des bénéficiaires », a confié Jules Amenkey (expert suivi évaluation projet soja).
« Le programme dans son ensemble au Togo, a atteint des résultats tangibles qui méritent d’être encouragés et soutenus. Les deux projets se terminent à la fin de cette année 2018. Il y a donc nécessité de continuer dans une phase de durabilité pour sauvegarder les acquis, mais en même temps puisque le programme a permis au Togo non selon d’élaborer l’EDIC (étude très importante qui est assorti d’un plan opérationnel d’action), nous pensons que les partenaires, les amis du Togo doivent être au rendez-vous pour soutenir notre pays encore une fois dans la mise en œuvre de ce plan », a-t-il ajouté.
Les présentations des résultats et perspectives du programme aux partenaires techniques et financiers du Togo visent donc à les remobiliser pour la sauvegarde des acquis du programme.
« Le PNUD, partenaire à ce programme mondial, a accompagné le processus dès sa mise en place au Togo depuis 2008. Cet accompagnement s’est renforcé à partir de 2012 avec le choix de notre institution comme facilitateur des donateurs. Le Togo qui est un des 48 pays partenaires du programme CIR, a pu bénéficier d’un montant total de 2.400.000 dollars US du fonds d’affectation spéciale pour la mise en œuvre de deux projets contribuant à la prise en compte du commerce dans les stratégies de développement et pour le renforcement des capacités productives et commerciales de la filière soja. La collaboration entre le PNUD et le ministère du commerce et de la promotion du secteur privé qui s’articule autour de ces deux projets, a permis sans nul doute, d’atteindre ces résultats encourageants », a indiqué la représentante du PNUD.
« Cette rencontre a pour entre autres objectifs de nous remobiliser tous : gouvernement, secteur privé, société civile, partenaires techniques et financiers pour le financement du plan d’action opérationnel 2017-2022. C’est pourquoi j’en appelle à l’engagement et à la mobilisation de tous », a souligné Mme Khardiata Lo N’Diaye.
Rappelons que le programme CIR assiste actuellement 51 PMA dans le monde entier et est soutenu par le fonds d’affectation spéciale du CIR avec des contributions de 22 donateurs. FIN
Chrystelle MENSAH
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