Des Officiers d’Etat civil et des Para-juristes de la région des Plateaux ont démarré mardi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), un atelier de trois jours sur les réformes du Code des Personnes et de la Famille (CPF) et du Code Pénal (CP) relatives aux droits de la femme, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Cet atelier est organisé par le Groupe de Réflexion et d’action Femmes, Démocratie et Développement et le Centre de Réflexion d’information et de Formation pour la Femme avec l’appui financier du groupe de la Banque mondial.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un partenariat que le GF2D a tissé avec le groupe de la Banque mondiale, pour faire connaitre à la population les nouvelles dispositions législatives adoptées par le Togo.
Elle a pour objectif d’amener les officiers d’Etat civil et les acteurs communautaires de la région des plateaux à s’approprier les dispositions du code des personnes des personnes et de la famille ainsi que celles du code pénal relatives aux droits de la femme pour leur vulgarisation et leur application.
Elle vise à accroître les connaissances des participants sur les réformes du code des personnes et de la famille relatives aux droits de la femme, sur les dispositions relatives au code pénal qui punissent les violentes faites aux femmes et amener les officiers d’Etat civil de la région à assurer une meilleure application des dispositions du Code des Personnes et de la Famille notamment dans le cadre de la célébration du mariage.
Il sera aussi question d’actualiser les connaissances des textes juridiques nationaux des para-juristes, permettre aux participants de faire le lien entre le respect d’un cadre juridique et l’autonomisation économique des femmes et doter les acteurs des outils nécessaires en vue de la vulgarisation des dispositions du code des personnes et de la famille et du code pénal auprès des populations des préfectures de la région des plateaux.
Les travaux porteront entre autres sur la présentation des modules sur le rôle de l’officier d’Etat civil dans la célébration du mariage, les réformes du code des personnes et de la famille relatives au mariage, aux régimes matrimoniaux, au divorce, à la filiation, aux droits successoraux et les dispositions du nouveau code pénal qui punissent les violences faites aux femmes. Ces présentations seront suivies d’un débat général.
A la fin de la formation, les participants procéderont à l’élaboration d’un plan d’action pour les activités d’information, de sensibilisation des populations et de disséminations des nouveaux textes sur les médias, les lieux publics, les marchés, les églises, mosquées et centres d’apprentissage au niveau de chaque préfecture. Des outils sous forme de guides simplifiés, produits par le GF2D seront mis à leur dispositions à cet effet.
Le secrétaire général de la préfecture de Kloto Sogoyou Békéyi a félicité le GF2D pour ses actions en faveur de la promotion de la femme au Togo et surtout pour cette initiative qui vise à faire connaitre aux populations les nouveaux textes en matière de protection des femmes.
« La vulgarisation des nouveaux textes, permettra aux populations de sortir de l’ignorance juridique et de jouir de leur droit à l’information », a-t-il souligné.
« L’accès au droit est une étape fondamentale vers le respect des droits humains et la réduction de la pauvreté », a précisé M. Sogoyou.
Il a invité les acteurs impliqués à plus d’engagement pour se mettre au service des communautés afin de lutter contre l’ignorance juridique pour une meilleure protection des droits de la femme togolaise.
Le secrétaire général de la préfecture de Kloto a également exprimé sa gratitude au groupe de la Banque mondiale pour tout le soutien et l’accompagnement dont bénéficie de sa part l’Etat togolais dans divers domaines.
Mme Michèle Aguey (secrétaire générale du GF2D) a de son côté, remercié le gouvernement, l’assemblée nationale, les organisations de la société civile ainsi que tous les acteurs dont les efforts conjugués ont permis au Togo de se doter d’un nouvel arsenal juridique conforme aux normes internationales de droits humains.
Selon elle, ces actions participent à la concrétisation, au niveau national, de la volonté politique de promouvoir l’équité et l’égalité de genre par l’adoption des politiques, qui prennent en compte les spécificités du genre, notamment la Politique Nationale d’Egalité et d’Equité de Genre (PNEEG) et de son plan d’action. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE