José Mario Vaz, président bissau-guinéen, a nommé un nouveau Premier ministre Aristide Gomes, annonce faite ce samedi à Lomé dans un communiqué final à la fin d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (cédéao).
Au total 10 chefs d’Etat ont pris part à ce sommet consacré à la crise qui secoue la Guinée-Bissau depuis août 2015.
« Son excellence José Mario Vaz, président de la République de la Guinée-Bissau a informé la conférence, qu’après consultations avec les forces politiques et la société civile, de la prise de décision suivante: la nomination de Monseiur Aristide Gomes, comme Premier ministre de consensus. Cette nomination sera prise par décret présidentiel le 17 avril 2018 à Bissau », a annoncé le communiqué lu à la fin de ce sommet par le ministre togolais des affaires étrangères Robert Dussey.
Il est également annoncé la tenue des élections législatives le 18 novembre 2018.
« L’ensemble des acteurs politiques a également décidé de l’ouverture du Parlement le 19 avril 2018 pour statuer notamment sur les points liés à la nomination des membres de la Commission électorale et de la prorogation de la législature », ont noté les chefs d’Etat ouest-africains.
Le sommet a « pris note de ces décisions et dates qui feront partie de la feuille de route » et a appelé « l’ensemble des acteurs à travailler pour ramener la stabilité dans le pays ».
La Guinée-Bissau traverse une grave crise politique, après la destitution en août 2015 par le président José Mario Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, responsable du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau (PAIGC).
MM. Vaz et Pereira (membres du même parti), ne s’entendaient plus sur la direction du pays, notamment au sujet de la corruption.
José Mario Vaz a depuis lors nommé plusieurs Premiers ministres, dont le dernier fin janvier, Augusto Antonio Artur Da Silva. Celui-ci est en principe chargé de former un gouvernement et d’organiser des législatives dans les prochains mois. Mais les partis signataires d’un accord de sortie de crise signé à Conakry en octobre 2016 ont refusé de le soutenir.
Cet accord prévoit une « procédure consensuelle » pour choisir un Premier ministre « ayant la confiance du président » et devant rester en place jusqu’à des élections législatives. FIN
Junior AUREL