Le candidat malheureux à l’élection présidentielle en Sierra Leone, Samura Kamara, a félicité le vainqueur, Julius Maada Bio, lors d’une rencontre samedi matin, trois jours après l’annonce des résultats du second tour et une semaine après le vote.
« Je suis ici pour féliciter notre nouveau président, avec des membres de la direction de mon parti », a déclaré M. Kamara à la presse lors de cette rencontre à la résidence privée de M. Bio, laissant ainsi entendre qu’il renonçait à contester les résultats, comme il l’avait annoncé mercredi soir.
« Mon parti, l’APC, entend apporter le soutien nécessaire à votre gouvernement », a-t-il ajouté, tout en exhortant le nouveau pouvoir à faire cesser les violences contre ses partisans à travers le pays depuis l’annonce de la victoire de Julius Maada Bio.
« La violence contre nos partisans n’est pas acceptable », a prévenu M. Kamara.
Bio, candidat du principal parti d’opposition au président sortant Ernest Bai Koroma, a salué cette démarche, assurant « condamner totalement la violence. Toute personne responsable sera punie ».
« Aucun Sierra-Léonais ne doit souffrir pour son appartenance à quelque parti que ce soit. Personne ne doit verser le sang pour la politique », a ajouté le nouveau président de ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, ensanglanté par une guerre civile (1991-2002) qui a fait quelque 120.000 morts.
Au terme de la rencontre, qui a duré moins d’une heure, les deux hommes se sont serré la main et donné l’accolade devant les caméras.
Le nouveau chef de l’Etat devra de toute façon composer avec l’APC, qui a sauvé de justesse sa majorité lors des législatives organisées parallèlement au premier tour de la présidentielle, le 7 mars, même s’il pourra éventuellement compter sur l’appoint des 14 « Paramount chiefs », des chefs traditionnels siégeant également au Parlement.
L’APC a remporté 68 sièges sur 132 à pourvoir, contre 48 pour le SLPP de M. Bio, huit pour le C4C, quatre pour le NGC, deux partis de création récente, et trois « indépendants », l’ultime siège restant encore à attribuer, a annoncé vendredi la Commission électorale nationale (NEC). FIN
SOURCE : AFP