Les agents de la santé et les enseignants des écoles, collèges et lycées (public) ont déclenché ce mercredi, une nouvelle grève de 72 heures, a constaté l’Agence Savoir News.
A l’appel de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) — centrale syndicale regroupant surtout les agents de l’Etat des deux secteurs — les activités sont paralysées depuis mercredi matin dans des hôpitaux et établissements scolaires.
Au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Sylvanus Olympio) de Lomé, le plus grand centre de santé du pays, seul le service était observé.
« Cette fois-ci, nous ne fléchirons pas, car trop c’est trop. Nous voulons simplement travailler dans de meilleures conditions avec assez de matériels, afin de donner de meilleurs soins aux patients. Nous ne pouvons plus supporter cette situation », a confié à l’Agence Savoir News, un médecin rencontré mercredi en milieu de matinée devant les urgences au CHU Sylvanus Olympio.
Certains patients croisés à l’entrée de cet hôpital, n’ont pas caché leur colère. « C’est vraiment déplorable. Depuis plus de quatre semaines, les médecins ne prennent plus correctement soins de nous, pour raison de grève. Pour mes consultations, j’ai de sérieux problèmes », s’est plaint un sexagénaire, souffrant de l’hypertension.
Le Syndicat National des Praticiens des Hôpitaux du Togo (SYNPHOT) exige l’équipement de nos hôpitaux et le recrutement de personnel. Les agents de la santé demandaient aussi la démission de leur ministre.
Aujourd’hui, le secteur de la santé compte plus de 10.000 agents et plus de la moitié sont des contractuels, selon les responsables du SYNPHOT.
Mardi, ces agents de la santé, ont exprimé leur colère devant leur ministère, après une assemblée générale au siège du SYNPHOT. Cette situation a poussé le ministre de la santé a annoncé la tenue prochaine, des assises au sein d’un groupe de travail, afin de trouver des solutions aux revendications des agents de santé.
Outre la santé, le secteur de l’éducation est paralysé. Les élèves encore livrés à eux-mêmes pour trois jours, après près de deux semaines de congés de Pâques.
Les enseignants grévistes exigent notamment une augmentation de leurs primes et indemnités.
Actuellement, les montants des primes varient entre 19 et 35% des salaires des enseignants, selon la Coordination des syndicats de l’éducation au Togo (CSET).
Pour elle, ces primes doivent être portées à 50% des salaires pour tous les enseignants. FIN
Edem Etonam EKUE
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