Des milliers de chrétiens catholiques sont descendus dans les rues ce vendredi pour vivre la passion du Christ communément appelé « Chemin de croix ». A Lomé, les +manifestations+ ont été organisées par plusieurs paroisses de la capitale, a constaté l’Agence Savoir News.
A Kégué l’un des quartiers populaires de Lomé, ce chemin de croix a été organisé par la paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face.
Tout a démarré aux environs de 12h30, des milliers de chrétiens catholiques, la plupart vêtus du rouge ont sillonné les rues de ce quartier, histoire de vivre une fois encore ces moments d’intenses émotions. Ils ont prié, chanté et médité les 14 stations retraçant la passion du Christ (de sa condamnation à sa mise au tombeau).
Le chemin de croix est un acte dévotionnel privé ou communautaire. Tout en commémorant la passion du christ en évoquant les 14 moments particuliers de celle-ci, le fidèle souhaite recevoir la grâce de communier intensément aux souffrances du Christ, Sauveur des hommes.
Pour Abbé François Apenou séminariste, la passion du Christ est l’ultime sacrifice que le Christ a consenti pour racheter l’humanité pécheresse : «Le Christ a payé notre rançon par le sacrifice rédempteur sur la croix. Ce sacrifice représente énormément pour moi, d’autant plus qu’aujourd’hui nous assistons à un déni de la souffrance, à un christianisme de bonheurs… Mais je dois prendre l’exemple sur le Christ, car il a dit : +Je suis le chemin la vérité et la vie+… ».
« La souffrance est inhérente à notre condition de vie sur terre. Personnellement, le vendredi saint est tout autre. Je fais tout pour bien prier afin d’obtenir d’abondantes grâces. Je vis des frissons, allant jusqu’à parfois sentir physiquement des souffrances en suivant le chemin de croix puisque je revis la passion du Christ. Il est important de continuer cet exercice spirituel, ne pas attendre seulement le vendredi Saint », a-t-il souligné.
Selon le Révérand Père Isidore Sassou (curé de ladite paroisse), le chemin de croix qui accompagne Jésus vers sa mort est une contemplation active qui veut aider chacun à entrer dans le mystère de l’amour de Dieu, manifesté en son Fils.
« Pour épouser les sentiments du Christ, il est nécessaire d’avancer pas à pas. Pour entrer dans les profondeurs de l’amour du Père, il faut qu’un chemin se creuse, de station en station. Le déplacement physique invite à un déplacement intérieur. Il s’agit de se laisser façonner par la marche, de suivre le Christ pas à pas, de nous laisser conduire sur le chemin qu’il a emprunté, et non de le précéder. Il s’agit d’entrer plus profondément dans notre condition de disciple », a-t-il précisé.
Rappelons que la commémoration du vendredi Saint vient clôturer les 40 jours de jeune et prières, un long moment de purification qui prépare le fidèle catholique à la célébration de la résurrection du Christ : Pâques. FIN
Abbée DJAGLO
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