Le Premier ministre togolais Komi Selom Klassou a réceptionné ce mardi à la Primature, le rapport du Groupe de travail sur le secteur de l’éducation, structure mise en place le 17 janvier dernier, suite à la crise qui secoue le secteur depuis le début de la rentrée, a constaté l’Agence Savoir News.
Ce Groupe de travail a pour mission notamment « d’examiner globalement les besoins et les préoccupations du secteur de l’enseignement » dans le souci de trouver «une solution globale, inclusive et durable aux problèmes du système éducatif national» au Togo.
La feuille de route fixée au Groupe de travail par le Premier ministre se résume à la « construction d’une stratégie d’ensemble où seront intégrés et pris en compte les besoins en infrastructures immobilières, mobilières, les effectifs réels d’enseignants, les outils pédagogiques de support tant pour les enseignants que pour les apprenants, les centres de formation pour garantir la qualité, les besoins en matière d’enseignement technique et de formation professionnelle, les politiques concernant les rémunérations notamment en matière indemnitaire, le temps de travail des enseignants, etc. ».
Le rapport remis au Premier ministre est structuré en cinq points et traite, entre autres, des acquis des enseignants, des défis et besoins du secteur ainsi que de la politique indemnitaire. Il lui est adossé à un protocole d’accord également soumis à l’appréciation du gouvernement avant sa signature par les différents acteurs.
En réceptionnant le document, M. Klassou a rappelé aux acteurs de l’éducation les motivations du gouvernement qui a fait le choix d’abandonner l’approche séparée pour privilégier celle globale sur une perspective de 4 ou 5 ans. Car cette approche globale doit permettre une gestion optimale des ressources de l’Etat tout en ayant « une vue synoptique ou panoramique de tous les besoins interconnectés ».
Le chef du gouvernement a félicité le Groupe de travail pour ses efforts tout en restant convaincu que la feuille de route a été respectée lors des discussions et que les conclusions qui en sont issues comportent des « solutions soutenables ».
« Je voudrais vous rassurer que le gouvernement accordera, comme par le passé, une attention particulière à vos propositions afin qu’ensemble nous puissions relever les défis du secteur de l’éducation et bâtir le meilleur pour notre pays », a promis le Premier ministre.
Il a appelé « tous les acteurs du système éducatif à jouer pleinement et en toute responsabilité leur partition afin de favoriser l’atteinte des objectifs ».
Précisons que le secteur de l’éducation est fortement secoué depuis le début de la rentrée scolaire (en octobre) par des grèves à répétition, déclenchées par la Coordination des syndicats de l’éducation au Togo (CSET).
Les enseignants grévistes exigent l’augmentation des primes et indemnités. Actuellement, les montants des primes varient entre 19 et 35% des salaires des enseignants. Selon la Coordination des syndicats de l’éducation au Togo (CSET), ces primes doivent être portées à 50% des salaires pour tous les enseignants.
La situation oblige certains élèves à prendre d’assaut la rue à Lomé et dans certaines villes du pays pour exprimer leur mécontentement. D’autres n’ont pas hésité à déloger leurs camarades de certaines écoles privées. FIN
Edem Etonam EKUE
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